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Biographie

Truman Capote de Liliane Kerjan

Posted in Lecture
on 1 juin 2015

Avec ma dernière lecture, on change totalement de registre. J’ai en effet lu la biographie de Truman Capote écrite par Liliane Kerjan sortie récemment aux éditions Folio et que j’ai eu la chance de recevoir dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict. J’en profites d’ailleurs pour remercier l’éditeur et le site :)

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Avant cette lecture, Truman Capote, c’était seulement l’auteur de De sang froid et de Prières exaucées. Autant vous dire que j’ignorais tout de ce maitre de la littérature américaine. J’ai appris plein de chose en lisant cette biographie de cet auteur. j’ai appris sur son enfance dans le Sud, sur sa peur de l’abandon qui ne le quittera jamais, sur son homosexualité, son amitié pour Marylin Monroe qu’il emmène danser et qu’il aurait préféré à Audrey Hepburn pour incarner l’héroïne de Petit déjeuner chez Tiffany, sur son désir de réussir à tout prix. J’ai appris sur la genèse de De sang froid, comment Truman Capote était lié aux meurtriers allant jusqu’à assister à leurs exécutions. J’ai découvert comment les prières exaucées avaient signé sa mort sociale et comment ses amis de la haute bourgeoisie lui avaient tourné le dos. Car oui, la biographie que Liliane Kerjan consacre à Truman Capote est sacrément bien documenté. Le texte est en plus ponctué par des nombreux extraits des œuvres de Capote qui viennent illustrer le propos. Ça, c’est plutôt chouette.

Mais voilà, cela ne suffit pas. Je me suis en effet ennuyée à la lecture de cette biographie. Alors certes la biographie n’est pas mon genre de prédilection, mais quand même :) C’est un très beau travail universitaire. C’est carrément le genre de livre que j’aurais pu lire dans le cadre de mes études si j’avais suivi par exemple un séminaire de littérature américaine avec les œuvres de Capote au programme. Mais à l’heure d’aujourd’hui, ce n’est plus ce que je recherche. Là l’ennui m’a gagné très rapidement et j’ai lu certains paragraphes sans vraiment les lire (traduction : c’est entrée par une, c’est sortie par l’autre). Plus d’une fois aussi j’ai perdu le fil.

En bref ce texte ravira sans aucun doute les admirateurs du « Petit T ». Pour ce qui est de celui qui souhaite simplement découvrir la vie et la personnalité de Truman Capote, ce n’est pas vers cette biographie  qu’il faudra se tourner à mon sens. Truman Capote de Liliane Kerjan est à réserver pour moi à un public d’érudits.

La quatrième de couverture : « Le cerveau peut recevoir des conseils, mais pas le cœur, et l’amour, n’ayant pas de géographie, ne connaît pas de frontières. » Truman Garcia Capote, de son vrai nom Truman Streckfus Persons (1924-1984), voulait être danseur de claquettes ou chanteur de night-club… Il devint écrivain, prolixe et déconcertant. Affirmant « je suis un anormal, les gens ne m’aiment pas », il adorait les cocktails et les feux d’artifice sur le Grand Canal à Venise et possédait une garde-robe des plus extravagantes. Il ne cessa d’éblouir, d’intriguer, de surprendre ; certains le comparèrent à Jean Cocteau, d’autres prétendirent qu’il était l’Elvis Presley des lettres américaines. Son œuvre capte l’air du temps, oblige la société contemporaine à se poser des questions. Petit déjeuner chez Tiffany et De sang-froid en sont les deux titres phares. De ce dernier, il écrit : « C’est une réussite parfaite… parce qu’il est sans style. C’est comme un verre d’eau. Mon rêve. Rien entre l’écriture et le lecteur. »

Prochaine lecture : Le collier rouge de Jean-Christophe Rufin.

Niki de Saint-Phalle. « Il faut faire saigner la peinture! »

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on 15 décembre 2014

J’ai reçu et lu récemment la biographie de Niki de Saint-Phalle d’Elisabeth Reynaud, intitulé Niki de Saint-Phalle. « Il faut faire saigner la peinture! » sortie à l’occasion de l’exposition consacrée à l’artiste au Grand Palais à Paris.

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Je dois dire qu’avant cette lecture je ne connaissais peu ou proue l’artiste et son ouvre, n’étant pas vraiment fan d’art contemporain.  C’est au point que j’ai découvert à la lecture du livre d’Elisabeth Reynaud que Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, son amour de toujours, étaient à l’origine de la fontaine Stravinski à côté de Beaubourg!

Donc si on en revient à cette biographie, j’ai appris plein de choses sur Agnès de Saint-Phalle dite Niki. A commencer par le fait que pour cette femme, l’art a d’abord été un exutoire à son mal-être.  Les fameux tableaux-tirs ont été pour elle une façon de régler ses comptes avec plein de gens que ce soit l’église, les gens bien-pensants ou plus prosaïquement son père qui l’a violé à l’âge de sept ans.

Dans cette biographie, Elisabeth Reynaud retrace le destin d’une femme exceptionnelle, possédée par une rage de vivre extraordinaire (tout du moins c’est ce qui ressemble de ce texte). Elle y va pas par quatre chemins et aborde tous les aspects de la vie de Niki de Saint-Phalle, sans fards, sans détours. Née à Neuilly sur Seine en 1930, celle qui deviendra plus tard Nikki grandit à New6york dans une famille de l’aristocratie. Elle fut un temps mannequin avant d’épouser l’écrivain américain Harry Matthews et de devenir mère. Mais très vite Nikki se rend que cette vie n’est pas faite pour elle. Elle se lance alors avec frénésie dans la création. D’abord peintre puis sculptrice, plasticienne ou encore réalisatrice, elle crée une œuvre protéiforme. Ce sera les tableaux-tirs puis les célèbres Nanas en passant par le jardin des Tarots en Toscane ou encore la fontaine Stravinski dont je parlais au début.

Elisabeth Reynaud réussit à nous faire pénétrer au plus intime de la vie de cette femme parmi les plus grands artistes contemporains. La biographie de Nikki de Saint-Phalle se lit comme un roman. J’ai particulièrement aimé le parti-pris de l’auteur de ne pas écrire un texte chronologique mais d’éclairer certains évènements par d’autres, de faire des redites, de revenir en arrière ou au contraire d’anticiper.

Bref moi ça m’a donné envie de découvrir d’avantage l’œuvre de cette artiste :)

Vies imaginaires. De Plutarque à Michon

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on 21 novembre 2014

couv26911880J’ai reçu et lu dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict avec les éditions Folio, Vies imaginaires. De Plutarque à Michon. Ce gros livre est en fait un recueil de textes choisis, commentés et annotés. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel texte. Il s’agit là d’un choix de biographies réelles ou romancés, voir même mise en vers. On trouve ainsi présentés ici des textes allant de l’antiquité jusqu’à nos jours. On passe des écrits de Plutarque à ceux de Roland Barthes en passant par Baudelaire et Voltaire, chacun s’étant essayé à un moment ou à un autre au genre biographique.

De part ma formation littéraire, je connaissais certains de ces textes. J’avais lu au cours de mes études plusieurs chapitres des vies de Plutarque notamment. Mais il n’empêche que j’ai trouvé le choix des textes intéressant. Intéressant parce que ça couvre toutes les époques. On démarre de l’antiquité et on arrive jusqu’à nos jours. Après ce qui est bien aussi, c’est que chaque texte est introduit, remis en perspectives et ça j’ai beaucoup aimé. Bon je ne vous cacherai pas aussi que certains textes présentés sont ennuyeux à mourir. Je dis ça et pourtant, j’ai longtemps pratiqué ce genre de textes :) Du coup-là, j’ai choisi de ne pas lire les textes proposés de façon linéaire, j’ai pioché un peu au hasard ceux que j’allais lire. J’ai pas tout lu non plus pour le moment. J’en ai lu une grosse partie intercalée avec un roman (c’est plus facile, ça passe mieux) et je pense continuer comme ça, un texte par ci par là.

Et si je ne devais retenir qu’un texte de ce recueil ? Ce serait la Vie de Lu de Pascal Quignard. Mais je n’en dis pas plus et vous laisse le découvrir par vous-même en plongeant dans ces Vies imaginaires.

La quatrième de couverture : Récits d’existences de personnages illustres ou d’inconnus, les vies réunies dans cette anthologie – qu’elles soient réelles, mythiques ou fictionnelles – disent toute la liberté de l’écriture littéraire. Romans biographiques, «vies imaginaires» – pour utiliser la formule de Marcel Schwob –, légendes, vies brèves, microfictions, histoires de : toutes ces formes célèbrent une existence humaine avérée, supposée ou possible. Parce qu’ils ne sont pas soumis à l’impératif de vérité historique, ces textes font du récit d’une vie non pas un savoir mais l’occasion d’un jeu littéraire, d’une rêverie ou d’une méditation.
À nous de lire les vies que l’écrivain invente ou réinvente comme un cimetière de vanités et une bibliothèque de fantasmes, mais aussi comme un livre ouvert d’exemples, de voyages temporels et d’identités disponibles : des vies habitables par le rêve.

Prochaine lecture : Peine perdue d’Olivier Adam