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Alexandre Feraga

La femme comète d’Alexandre Feraga

Posted in Lecture
on 19 novembre 2015

la femme cometeJe viens de finir la lecture du second roman d’Alexandre Feraga intitulé La femme comète. La femme comète, c’est l’histoire de plusieurs destins. Il y a d’abord Andréas, un jeune activiste grec qui décide de tuer un milliardaire grec corrompu. Il y a aussi Rosa, une jeune femme dont la mère s’est suicidée et qui n’arrive pas à surmonter sa peine. Pour compenser, Rosa, enfermée dans son studio, mange, bois et fume au grand dam de sa jumelle Laura qui va tenter par tout les moyens de la faire renouer avec son père. Il y a justement ce père, Georges Agaref, musicien de génie. Petit à petit il s’est éloigné de sa femme et de ses filles sans jamais pourtant cesser de les aimer et aujourd’hui il cherche comment leur dire. Et puis il y a Édouard. Édouard vit chez ses parents à qui il n’a pas osé dire qu’il avait raté son diplôme et qu’il ne réussissait pas à trouver du travail. Édouard écrit des poèmes mais surtout il projette de tuer un homme et de se tuer. A moins qu’il ne rencontre une femme, une femme comète qui lui ouvre les yeux. Tous ses personnages n’ont apparemment rien en commun et pourtant leur chemin va se croiser…

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce roman!! C’est écrit avec beaucoup de délicatesse, de sensibilité et pourtant ça aborde des thèmes souvent durs. Il est question de corruption, de pauvreté, de la volonté de garder sa dignité malgré tout, du deuil et de la difficulté à reprendre pied, de lâcheté, de la place de l’argent dans notre société. Oui La femme comète est un roman sombre, très sombre même. C’est un roman très actuel aussi. Et pourtant il est aussi plein d’espérance et de promesses. Il est plein de poésie aussi. C’est beau, c’est fort, c’est bien écrit. Les personnages sont tous attachants. Malgré tout, je crois que de tous j’ai préféré Édouard :)

Bref La femme comète est une jolie découverte pour moi. Celui-là, je vous en recommande la lecture, ça vaut le coup vraiment!

La quatrième de couverture : Aéroport d’Athènes. Suite à son extradition, un homme d’affaires qui a siphonné les milliards du plan de sauvetage européen doit être jugé pour blanchiment et fraude envers l’État. Andréas, un jeune activiste l’abat de trois balles dans la tête.
Paris. Édouard, jeune diplômé sans emploi qui écrit des poèmes désespérés rejoint chaque soir le pavillon de banlieue décrépi de ses parents qu’il méprise. Son père, agent ERDF, et sa mère, à l’agence Pôle Emploi, côtoient la détresse sociale au quotidien. Justine, leur fille, a coupé tout lien et milite « hors du système ». Épuisé par son errance personnelle et la dislocation de leur noyau familial, Édouard, un matin, part aussi, une bombe et ses carnets de poèmes dans son sac à dos.
Nantes. Suite au suicide de sa mère, Rosa perd pied, passe ses journées à boire et se gaver devant des séries policières.Sa jumelle, sportive qui lâche aussi peu que Rosa se laisse couler, la convainc de l’accompagner à Paris où elle va courir un marathon – subterfuge : elle veut sauver sa sœur de sa dépression et provoquer les retrouvailles avec leur père, célèbre pianiste, inaccessible et éternel absent.
Rien ne semble relier ces personnages, et pourtant…
Dans ce scénario où bat la violence du monde, la poésie ouvre les derniers espaces d’espoir et les pages d’une grande histoire d’amour.

Prochaine lecture : Les chroniques de la mort blanche t.1