Les fantômes de Saïgon de John Maddox Roberts

Posted in Lecture
on 11 février 2013

Je viens tout juste de terminer Les fantômes de Saigon de John Maddox Roberts. Un matin, Gabe Treloar, un ancien flic reconverti en privé, reçoit un appel à l’aide d’un ancien camarade de régiment, Mitch Queen, devenu producteur de films à Hollywood. Ce dernier a en effet reçu des menaces de mort alors qu’il s’apprête à partir tourner à Saigon un film à gros budget sur la guerre du Vietnam. Pour se prémunir de tous risques, Mitch Queen a fait appel à son pote et ancien partenaire afin que celui-ci découvre qui se cache derrière ces menaces. Alors que Gabe décide de rendre une petite visite à son beau-frère un ancien viet-cong reconverti dans l’immobilier à Los Angèles, ce dernier est abattu en pleine rue. Simple coïncidence ou pas, Gabe se lance à la poursuite des tueurs accompagné de Connie Armijo, une détective engagée par la star du film de Mitch, directement menacée elle aussi. Des rues de Los Angeles à Saigon, les deux détectives vont tenter de faire toute la lumière sur cette affaire quitte à faire ressurgir des fantômes du passé.

Mon avis ? Au départ, j’ai été assez dubitative. Je pensais trouver là un énième récit sur la guerre du Vietnam. Et ce d’autant plus que le roman après un petit chapitre introductif qui plante le décor nous ramène pour un assez long chapitre en 68 à l’arrivée du narrateur, Gabe Treolar au Vietnam. Mais très vite cependant, je me suis rendue compte que l’auteur avait pris le parti de raconter l’histoire d’un point de vue un peu différent et de s’intéresser à un pan quelques peu délaissé, celui des fantômes c’est à dire des déserteurs et des portés disparus de l’armée américaine au Vietnam. Et ça je dois dire que c’est assez original et ça fait de ce roman, un roman très intéressant du point de vue historique. D’ailleurs, c’est hyper bien documenté. Après, c’est un roman assez classique dans sa construction et dans ses personnages. Sa construction tout d’abord : on a un roman écrit à la première personne. Toute l’histoire est racontée du point de vue du détective privé Gabe Treloar que se soit l’enquête qui prend place aujourd’hui ou bien les épisodes de la guerre du Vietnam essentielles à la compréhension de l’histoire. L’auteur fait ainsi alterne des chapitres à notre époque avec d’autres situé en 1968 au Vietnam. C’est ainsi que Gabe Traloar nous raconte son arrivée au Vietnam, sa rencontre avec Mitch Queen, la bataille du Tet, etc… Ensuite le héros est assez caricatural de ce genre de roman : ex-flic, veuf, ancien alcoolique rongé par la culpabilité. Gabe Treloar est un archétype du détective privé de roman noir (et oui pour moi c’est plus un roman noir qu’un thriller). Mais moi j’aime assez ça. Bref Les fantômes de Saïgon sont un bon roman que je ne saurais que vous conseiller pour sortir un peu des sentiers battus si on peut dire.

Un grand merci à LivrAddict et Folio pour cette lecture :)

La quatrième de couverture : Mitch Queen, producteur à Hollywood, fait appel à Gabe Treloar pour enquêter sur des menaces dont fait l’objet le film qu’il prépare. Les deux hommes se connaissent bien : ensemble au Vietnam en 1968, ils ont participé à l’offensive meurtrière du Têt. Or Rue Tu Do, le film de Queen, se passe justement à Saigon et met en scène les prisonniers de guerre et les soldats déserteurs. Qui veut empêcher le tournage du film de se faire ? Quels sales secrets se cachent entre les lignes du scénario ?

Prochaine lecture : Secondes noces de Carrie Adams

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