Café zébré, thé à la menthe de Caroline Fabre Rousseau

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on 20 mars 2015

Café zébré, thé à la menthe de Caroline Fabre RousseauJ’ai refermé il y a peu Café zébré, thé à la menthe de Caroline Fabre-Rousseau que j’avais reçu dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict et il faut absolument que je vous en parle. Café zébré, thé à la menthe raconte des tranches de vie. D’un côté il y a Marc et Clémence, lui cadre dans une grande entreprise est au bord de la rupture; elle, mère de famille exemplaire a déjà craqué et fait un séjour dans un hôpital psychiatrique. D’un autre, il y a Madame Calvetti, employée dans une association qui se charge de trouver des aides ménagères pour des mères de famille débordée ou des personnes âgées trop seules. Elle est mariée à un homme violent qu’elle ne supporte plus mais qu’elle n’ose repousser de peur qu’il s’en prenne à sa fille, Léa. Au milieu, il y a Halima, la femme de ménage marocaine que Madame Calvetti a placé chez Marc et Clémence quand cette dernière est rentrée chez elle après son hospitalisation. Halima va inviter tout ce petit monde au Maroc pour son mariage. Ce sera l’occasion pour tous de faire le point sur sa vie et de prendre les décisions trop longtemps remise à plus tard.

Mon avis ? Franchement j’ai beaucoup aimé. Au départ, c’est somme toute assez banal : un couple à la dérive. Marc est au bord du burn-out. Sa femme se remet quant à elle d’une dépression nerveuse. Une femme de ménage débarque chez eux et va les aider à sa manière à se reconstruire. Oui sauf que voilà c’est pas possible se résumer Café zébré, thé à la menthe de Caroline Fabre-Rousseau à ça. Café zébré, thé à la menthe va plus loin et aborde les évènements d’octobre 1956 en Tunisie à travers l’histoire personnelle de Clémence et de sa famille. Le père de Clémence a en effet vécu les émeutes à Meknès et en est resté marqué. Il n’a jamais abordé le sujet avec quiconque et le mariage d’Halima est pour lui l’occasion de revenir pour la première fois sur les lieux de son enfance, de se souvenir et de pardonner. Je ne suis pas très familière de cette période je dois bien le reconnaitre mais le fond historique du roman m’a beaucoup intéressée. Ça m’a d’ailleurs peut-être même plus intéressé que tout ce qui tourne autour du burn-out et de Marc. J’ai été touchée par l’histoire d’André, le père de Clémence. Son histoire m’a vraiment émue. Tout ça est raconté avec beaucoup de pudeur et de retenue. En plus il y a un je ne sais quoi qui  rend la lecture aisée malgré la gravité du propos. J’ai aimé le changement de point de vue entre les deux partie du roman. Dans la première partie, c’est surtout de Clémence dont il est question alors que dans la seconde, on va suivre son père. Du Elle on passe au Il. Ça fait drôle au départ et puis très vite on rentre dans la peau du personnage, dans ses contradictions. On partage ses émotions, ses doutes.

En bref, il faut lire Café zébré, thé à la menthe de Caroline Fabre-Rousseau. Il n’y a pas à tergiverser, c’est un très bon roman :)

La quatrième de couverture : Marc travaille trop, Clémence craque la première. Son père né au Maroc ne parle jamais de son passé.
Madame Calvetti veut sauver sa fille des griffes d’un père alcoolique.
Halima, l’aide, douce et efficace, invite tout ce monde à son mariage à Meknès.
Une pause inattendue.
Là-bas, Clémence va aider son père à affronter ses fantômes : les massacres de Meknès le 23 octobre 1956. Du détournement de l’avion de Ben Bella aux moines de Tibhirine, l’auteur suit les destins croisés de Marocains et de Français.
Passant du fol univers de l’entreprise aux fastes d’un mariage marocain, elle épingle les excès de notre civilisation occidentale. Ses personnages nous renvoient à nos propres fêlures et nous parlent d’espoir et de réconciliation.

Prochaine lecture : Lignes de Vie de Graham Joyce

3 Comments

  • wonderbook

    Je l’ai lu également grâce à ce partenariat et j’avais beaucoup apprécié aussi :)

    21 mars 2015 at 16 h 44 min Reply
  • Fabre-Rousseau

    Une petite précision, les émeutes d’octobre 1956 ont eu lieu en Algérie, en Tunisie et au Maroc au lendemain du détournement d’avion de Ben Bella. Dans le roman elles se déroulent plus précisément à Meknès.

    24 mai 2015 at 10 h 34 min Reply
  • Lilli de...

    @Fabre-Rousseau : Merci pour ces précisions :) Je ne savais pas.

    27 mai 2015 at 9 h 11 min Reply
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    Café zébré, thé à la menthe de Caroline Fabre Rousseau

    Posted in Non classé
    on 20 mars 2015

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