Hiver à Sokcho de Elisa Shua Dusapin

Posted in Lecture
on 10 août 2018

J’ai eu la chance de pouvoir lire en avant-première avant sa sortie le 13 août prochain aux éditions  Folio, le petit roman d’Elisa Shua Dusapin, Hiver à Sokcho.

L’histoire se passe à Sokcho, une petit ville côtière proche de la frontière entre les deux Corée. La narratrice est employée comme bonne a tout faire dans une pension de famille de la ville. Il n’y a pas beaucoup de monde à cette période de l’annee. Elle remarque tout de suite un français, un dessinateur de bande dessinée normand. La jeune fille, elle-même née d’une liaison entre sa mère et un français de passage, est fascinée par cet homme silencieux.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce petit roman. Je l’ai lu très vite. Ok vous allez me dire normal vu le peu de pages. Certes mais quand même :) j’ai beaucoup aimé cette histoire tout en non-dit. J’ai trouvé top le fait que les personnages ne soient pas nommés justement. Il n’y a que le tenancier de la pension, le vieux Park et Kerrand, le dessinateur français qui ont un nom. Les autres personnages sont désignés par leur rôle, leur nationalité ou leur genre. C’est « la fille », « le japonais », « l’alpiniste ». La narratrice elle-même n’a pas de prénom si je ne m’abuse.

J’ai aimé la façon dont l’auteur évoque la vie en Corée du Sud, par petite touche. Elle évoque ainsi la guerre qui ne dit pas son nom, le culte du physique et le recours de plus en plus fréquent à la chirurgie esthétique. La mère de la narratrice propose à sa fille de se faire refaire pour trouver un meilleur travail!

Bref Hiver à Sokcho est une belle découverte. Je vous le recommande vivement.

La quatrième de couverture : À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n’est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l’inspiration depuis sa Normandie natale. C’est l’hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l’encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l’écume transporte le lecteur dans un univers d’une richesse et d’une originalité rares, à l’atmosphère puissante.

Prochaine lecture : La gouvernante suédoise de Marie Sizun.

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