Browsing Tag:

Roman

Le choeur des femmes de Martin Winckler

Posted in Lecture
on 17 mai 2011

A peine acheté, aussitôt lu. J’ai dévoré ce livre, sans retenu aucune, avide, refusant de le lâcher dans l’ascenseur qui monte à mon bureau. Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé!

Le choeur des femmes, c’est le récit d’une rencontre : celle de Jean Atwood et d’un vieux praticien pas comme les autres, Franz Karma. Quand Jean (prononcé Djiinn à l’américaine) arrive dans l’unité de Karma, elle est fière, arrogante, sure d’elle. Pour le jeune interne, sa place n’est pas là, à faire des consultations de gynécologie. Car ce qu’elle veut avant tout c’est opérer, réparer, reconstruire. Alors qu’elle traine des pieds et tente de se faire virer,  Karma lui propose un pacte : une semaine à consulter et à aider dans l’unité et si malgré tout elle considère qu’elle perd son temps, il la laissera partir en lui validant son semestre. Le roman va donc se dérouler sur une semaine, chaque partie correspondant à une journée dans la vie de Jean et de ses patientes. Le récit toujours à la première personne, se fait en effet alternativement par la bouche de Jean et des autres protagonistes, patientes ou personnels de l’hôpital. Tour à tour, au fil des chapitres, l’auteur évoque ainsi la relation patient/soignant, la contraception, la grossesse choisi ou non, le droit à l’IVG, la relation avec les labos pharmaceutiques. Et puis surtout, tout au long du roman, comme un fil rouge, il y a la question de l’hermaphrodisme. Beaucoup de personnages jusqu’à l’héroïne ont d’ailleurs un prénom ambigu, intersexué. Dans les premières pages du roman même, je n’avais pas compris que Jean était une femme. L’auteur maintient bien le suspense et ne laisse rien deviner à ce sujet.

Voilà pour moi un bon roman (j’ai pas lu les deux autres du même auteur, c’est le premier de Martin Winckler pour moi) si ce n’est peut-être la fin, un peu cousue de fil blanc, un peu à l’eau de rose. Une fin qui n’a pas trop ça place là et qui gâche un peu le reste. Dommage :)

La quatrième de couverture : Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste! S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit? Qu’il va m’enseigner mon métier? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre.

Prochaine lecture :La table des enfants d’Isabelle Hausser

L’homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy

Posted in Lecture
on 21 avril 2011

Voici le dernier livre que j’ai lu : L’homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy. L’histoire est celle de Benjamin Bradford, avocat dans un prestigieux cabinet  new-yorkais, marié et père de deux garçons. Ben a tout pour être heureux selon les standards de la bonne société où il vit. Sauf que lui aurait voulu être photographe. Alors quand sa femme décide de demander le divorce, Ben pète les plombs. Mais le destin est là qui veille et par le plus grand des hasards va lui offrir de vivre une nouvelle vie, celle qu’il a toujours rêvé d’avoir. Mais attention la roue tourne parfois très vite et ce que la vie vous offre, elle peut le reprendre aussi rapidement.

Ce roman se veut journal intime. Entièrement écrit à la première personne, il est le récit de Ben Bradford lui-même, de sa vie dans une banlieue paisible de New-York jusqu’à sa fuite dans le Montana. Et c’est ce qui en fait un beau roman. On rentre vraiment dans l’intimité du personnage; ses tourments, ses angoisses sont un peu les nôtres. Douglas Kennedy arrive à nous tenir en haleine d’un bout à l’autre du livre tout en nous livrant une féroce critique de la société américaine et de l’American way of life. Encore un roman de cet auteur que j’ai beaucoup aimé!

La quatrième de couv’ : Un poste important, une vaste maison, une femme élégante, un bébé : pour tout le monde, Ben Bradford a réussi. Pourtant à ses yeux, rien n’est moins sûr : de son rêve d’enfant ? être photographe ? il ne reste plus rien. S’il possède les appareils photo les plus perfectionnés, les occasions de s’en servir sont rares. Et le sentiment d’être un imposteur dans sa propre existence est de plus en plus fort…
Alors comment résister à l’appel d’une autre vie quand le destin s’en mêle ?

Prochaine lecture : L’homme aux cercles bleus

Rien de grave de Justine Levy

Posted in Lecture
on 1 avril 2011

Dernière lecture en date : Rien de grave de Justine Levy. Dans Rien de grave, la narratrice Louise nous raconte sa lente descente aux Enfers. Un mari qui se détache avant de filer le parfait amour avec la compagne de son père, la drogue où elle sombre, son divorce, son absence d’émotion, son refus d’aimer à nouveau, sa relation ambigu avec son père, le cancer de sa mère, la mort de sa grand-mère qui l’a élevée.

Alors la première impression est que j’ai mis super longtemps pour le lire. Alors même que j’ai bien aime le style de l’auteur. Alors qu’est ce qui m’a dérange ? je ne sais pas! ou plutôt le fait que ça soit autobiographique et que les personnages se laissent facilement percer à jour : Louise = Justine Lévy, fille de Bernard Henry Levy (le papa) ex femme de Raphael Enthoven (Adrien dans le roman) et fils de Jean-Paul Enthoven, amant de Carla Bruni (Paula) . Du coup à sa sortie, ce livre était le livre à lire quoi ! Et ça moi, j’aime pas les livres qu’il faut AB-SO-LU-MENT avoir lu. Enfin bref, ça m’a un peu gâché le plaisir je dirai. Donc bien mais sans plus pour moi.

Quatrième de couv’: » Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. « 

Prochaine lecture : L’homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy

Malefices de Maxime Chattam

Posted in Lecture
on 18 mars 2011

Dernière lecture : Maléfices de Maxime Chattam. On retrouve pour une troisième et dernière fois, l’inspecteur Joshua Brolin, ancien profiler du FBI devenu flic et maintenant reconverti en détective privé. Alors qu’il s’apprête à prendre quelques jours de vacances, on découvre le cadavre du frère de son vieil ami Larry, le visage horrifié dans une clairière infestée de veuves noires. A ce premier cadavre, viennent très vite s’en ajouter d’autres, des femmes enlevées dans leur propre maison sans que leur mari ne se soit réveillé et que l’on retrouve vidée de toute substance comme si une araignée géante s’en était prise à elles.  Brolin, accompagné Annabel O’Donnel la détective New-Yorkaise rencontrée l’hiver précédent venue le rejoindre, vont tenter de comprendre qui se cache derrière ces meurtres, qui sème la terreur en ville avec ses araignées.

Avec Malefices,  j’ai terminé la trilogie du mal. Encore une fois, l’enquête est rondement menée, sans invraisemblances, sans raccourci. Encore une fois Maxime Chattam s’impose comme un maitre du thriller. J’ai totalement adhéré à l’histoire qui joue sur une peur communément répandue, arachnophobie.

La quatrième de couv’ :

Portland est sous le choc. Un criminel s’introduit dans les maisons pour y déposer des araignées parmi les plus dangereuses au monde. Les unes après les autres, les familles comptent leurs blessés, leurs morts. Dans le même temps, on découvre dans la forêt des corps de femmes entièrement momifiés dans de la soie d’araignée. Les victimes sont vidées de leurs organes, comme aspirées. Les rumeurs les plus folles se propagent…
Joshua Brolin et Annabel O’Donnel s’immiscent dans l’enquête. L’ex-profiler du FBI et la détective new-yorkaise vont entrer dans la toile et faire face à l’impensable. Quel est ce monstre, qu’on surnomme bientôt Arachné, et dont les empreintes sont celles de personnes disparues ? Comment fait-il pour entrer chez ses victimes sans jamais être vu, sans effraction, et enlever ses proies en pleine nuit au nez et à la barbe de toute la famille ? Peu à peu, on commence à murmurer le pire. Et s’il n’était pas humain ?

Prochaine lecture : Rien de Grave de Justine Levy