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Roman

Sortie noire de Christian Laurella

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on 16 décembre 2014

sortie noireJ’ai reçu il y a peu Sortie noire de Christian Laurella grâce à un partenariat sur Livr@ddict avec les éditions Taurnada. Aussitôt reçu, aussitôt lu. Sortie noire raconte d’un côté l’histoire de Daniel Pessard, un détenu qui vient d’obtenir sa semi-liberté et de l’autre celle d’Elisabeth, une femme qui vit retiré dans sa maison avec pour seule compagnie sa bonne, Marlène. Un jour, une lettre arrive pour prévenir Élisabeth que Daniel est désormais autorisé à sortir chaque jour de prison pour aller travailler. Marlène intercepte la lettre et se met à vouloir découvrir ce que cache sa patronne qui garde dans sa chambre une mystérieuse urne funéraire. Qui Élisabeth pleure-t’elle ? Pourquoi a t’elle été si troublée à la lecture de cette lettre ? Marlène ne reculera devant rien pour percer le mystère. Pendant ce temps, Daniel va chaque jour travailler dans une scierie et fait la connaissance dans le bus d’une jeune femme Norah. Cette dernière lui rappelle étrangement une femme qu’il a chérie par le passé sans réussir à se souvenir de qui elle était. Car si Daniel a perdu il y a vingt ans la liberté, il a aussi perdu la mémoire et ne se souvient pas de son crime.

Mon avis ? Franchement ? J’ai été déçue. Je m’attendais à beaucoup mieux. Au final, Sortie noire s’est révélée être un roman sans grande surprise, sans grand suspense non plus. Déjà dans sa forme, c’est assez convenu. L’auteur a en effet choisi de faire alterner les points de vue de Daniel et de Marlène. On suit ainsi les deux protagonistes alternativement. Petit à petit les paragraphes consacrés à l’un et à l’autre raccourcissent. c’est censé accroitre la tension dramatique. Mais là cela ne fonctionne pas et ça tombe plutôt à plat. C’est ballot pour un roman qui est censé être un thriller et donc être capable de maintenir le suspense d’un bout à l’autre. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée mais enfin c’est pas loin. Heureusement le style de l’auteur est agréable. Du coup, ça se lit bien. Mais ça ne suffit pas. Il n’y a pas ce je ne sais quoi qui captive et fait d’un roman un excellent roman. J’ai trouvé l’intrigue sans surprise et limite tirée par les cheveux. Tenez l’amnésie de Daniel par exemple, c’est too much à mon gout. Ça permet simplement à l’auteur de faire tenir son intrigue debout sans trop se prendre la tête. La disparition du mari de Marlène aussi n’apporte pas grand chose à l’intrigue et qui plus est oriente trop le lecteur.

En bref, la lecture de Sortie noire de Christian Laurella est pour moi une déception. Dommage!

La quatrième de couverture : Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel‚ prisonnier modèle et complètement amnésique‚ bénéficie d’un régime de semi- liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle‚ deux femmes, dont l’une est au service de l’autre, habitent une maison isolée en province. L’arrivée d’une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l’apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d’enfer dans la maison.

Prochaine lecture : Retour à Little Wing de Nickolas Butler

Un homme effacé de Alexandre Postel

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on 8 décembre 2014

un homme effaceIl y a quelques jours j’ai terminé Un homme effacé de Alexandre Postel. L’histoire racontée par ce roman est celle de Damien North, un éminent professeur de philosophie, petit fils du célèbre Axel North, une figure de la résistance. North mène une vie tranquille de vieux garçon depuis la mort de sa compagne douze ans plus tôt. Mais un beau jour, sa vie bascule : il est accusé de pédopornographie. Sur les conseils de son avocat, il plaide coupable lors de son procès afin de limiter la peine. Mais le verdict tombe et il écope du maximum : cinq ans. En prison, Damien North partage la cellule d’un pédophile notoire. S’en est trop pour cet homme timide. A bout, il finira par vouloir se tuer. Jusqu’à ce qu’il sorte de prison blanchi…enfin pas tout à fait…

Mon avis ? Un homme effacé est un bon premier roman malgré quelques défauts. D’ailleurs je ne suis pas la seule à le penser puisqu’il a reçu le prix Goncourt du premier roman en 2013. Moi déjà j’ai trouvé que c’était bien écrit et que ça se lisait bien. Par contre, il y a des petites choses qui m’ont gêné à la lecture. A commencer par le cadre où l’auteur situe son histoire. J’ai eu du mal à me figurer où nous étions : en France ? En Angleterre ? aux États-Unis ? Difficile à dire tant l’anonymisation est poussé à l’extrême. A certains moments j’ai eu l’impression d’être en Angleterre. Mais c’est pas sur. Après c’est pareil : j’ai eu du mal à situer l’histoire dans le temps. Internet est là donc nous sommes a minima au XXeme siècle. Mais quand exactement ? de nos jours ? dans les années 90 ? Allez savoir! Je ne sais pas pourquoi mais ces deux points m’ont gêné.

Après, cela n’enlève rien à la qualité du propos. Alexandre Postel nous entraine dans une réflexion des plus intéressante sur les apparences et la façon dont chacun reconstruit les faits au regard d’évènements postérieurs. Dans le cas de Damien North, tous ses faits et gestes antérieurs à sa mise en accusation deviennent des preuves de sa culpabilité. Rien que la présence dans son salon d’une photo anodine de sa jeune nièce en maillot de bain devient une preuve de ses tendances pernicieuses au regard de ses concitoyens.

Voilà un roman plus qu’intéressant donc sur le poids des apparences bien plus que sur les dangers d’Internet. Bref, je vous recommande ardemment de lire Un homme effacé d’Alexandre Postel.

La quatrième de couverture : «Quoi qu’il arrive, il faut vous faire à l’idée que vous ne ressortirez pas blanchi du tribunal. C’est une illusion de croire ça. On ne ressort pas blanchi d’un procès comme celui-ci. Soit on en ressort sali, soit on n’en ressort pas du tout.»
Damien North est un professeur de philosophie dans une université cossue. Sa vie bascule le jour où il est accusé de détention d’images illicites, mettant en scène des enfants. L’inculpé a beau se savoir innocent, un terrible engrenage commence tout juste à se mettre en marche…

Prochaine lecture : Niki de Saint-Phalle. Il faut faire saigner la peinture de Elisabeth Reynaud.

Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour de S.G. Browne

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on 18 novembre 2014

couv48930897J’ai terminé il y a quelques jours un chouette roman dont il faut absolument que je parle : Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour de S.G. Browne. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre quand je l’ai ouvert mais l’histoire d’Andy et de ses copains zombies m’a littéralement captivée. Andy est en effet un gentil zombie qui vit dans la cave de ses parents après s’être réveillé juste avant d’être enterré. Il passe ses journées à regarder la télé et à boire le vin de ses parents ne sortant que pour se rendre aux réunions de soutien aux zombies. Il faut dire que si les zombies vivent à côté des respirants, ils sont juste tolérés et font l’objet de moqueries et d’attaques diverses et variées dès qu’ils osent mettre le nez dehors et se mêler aux gens. C’est ainsi que Tom, un copain zombie d’Andy se retrouve avec un bras arraché par une bande de jeunes dans un cimetière. Andy et les siens se terrent donc jusqu’au jour où ils découvrent que manger de la chair humaine leur permet de se régénérer. Il commence par manger ses propres parents qui menaçaient de l’envoyer dans un zoo avec sa petite amie zombie, maquille leur mort, manifeste dans la rue, tente de récupérer son numéro de sécu, se retrouve à la SPA prêt à servir de mannequin crash-test et devient le porte parole de la cause zombie.

Mon avis ? J’ai littéralement adoré!! Pourquoi ? Parce que ça prend à contre-pied toutes les histoires de zombies que l’on connait. Andy est un gentil zombie (tout du moins au début de l’histoire). Depuis son réveil après l’accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme, il vit reclus dans la cave de ses parents qui le tolèrent mais sont incapables de voir en lui leur fils. Chaque fois qu’il ose sortir, Andy subit aussi les brimades et les injures. On lui balance à la figure toute sorte de chose et en particulier de la nourriture. A cela s’ajoute, l’odeur de la chair en décomposition qui se dégage de son corps et le risque d’être embarqué par la fourrière. Bref, Andy a pas la vie simple.Pourtant, notre zombie a su garder son sens de l’humour. Et tout le récit en est émaillé. Je ne savais pas à quoi m’attendre lorsque j’ai choisi de lire ce roman. Les zombies et moi, c’est pas spécialement une histoire d’amour. Je l’avais déjà dit . Et pourtant j’ai été complètement sous le charme d’Andy et de ses copains. Pourquoi ? Parce que déjà c’est écrit à la première personne. Andy en effet nous raconte son histoire dans un récit drôle et émouvant. Ensuite parce que ça prend assez à contre-pied les histoires classiques de zombies que véhicule, comme le fait si bien remarquer notre héros, Hollywood. Là, il est pas questions d’humains tentant d’échapper au péril de leur vie à une bande de zombies affamés. Non, là, les humains ont un total contrôle sur la population zombie. Ce parti-pris est plutôt chouette.

Bref, je ne regrette pas un seul instant. J’ai passé un très bon moment avec Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger aussi très vite. C’est un véritable délice.

La quatrième de couverture : Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants Anonymes.
Mais lorsqu’un zombie solitaire l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue au rôle très médiatisé de porte-parole de la cause zombie, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs et aux plateaux d’Oprah Winfrey. Sombrement drôle, étrangement touchante et suffisamment saignante, l’odyssée du premier mort-vivant contestataire de l’Histoire vous fera probablement mourir de rire. Mais auparavant, vous devrez avoir fait connaissance avec tous les amis d’Andy…

Prochaine lecture : Peine perdue d’Olivier Adam

Divided d’Elsie Chapman

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on 4 novembre 2014

divided dualed tome 2Il y a quelques semaines j’ai retrouvé avec plaisir West Grayer pour la suite de ses aventures. j’ai en effet eu la chance de recevoir la suite de Dualed d’Elsie Chapman intitulé Divided dès sa sortie en librairie. Vous vous souvenez, je vous avait parlé de Dualed en août. Dans le tome 2 intitulé Divided, on retrouve West Grayer quelques mois après son accomplissement. La jeune fille pense en avoir fini avec son passé de chasseuse et espère ne plus avoir à tuer pour survivre. mais voilà qu’un beau jour, elle est convoqué au siège du conseil. Un opérateur de niveau 1 lui fait alors l’offre suivante : tuer à nouveau et voir ses enfants exemptés de se battre pour gagner leur place dans Kersh. d’abord réticente, West finit par accepter. Elle commence alors à traquer ses proies mais voilà que sa troisième cible n’est autre que l’Alt de son frère disparu, Luc. Elle sauve le jeune homme et commence à s’interroger sur les véritables motivations de Sabian, l’opérateur qui l’a engagé. Aidée de Baer, Dyre et Chord, West va mener son enquête.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce second tome. Et ce même si on perd de vu un peu ce qui faisait l’originalité de l’histoire : devoir tuer son double pour gagner sa place dans la société. Certes cet aspect n’est pas totalement gommé puisque West va renouer avec son passé de chasseuse pour tuer les Alts de trois enfants du conseil. Mais voilà j’ai eu l’impression que ce n’était pas ce qui primait. L’accent est d’avantages mis sur le passé de la ville et de certains protagonistes de l’histoire. On en apprend ainsi beaucoup plus sur l’histoire de Kersh et de ses trois fondateurs; on en apprend aussi beaucoup plus sur les personnage de Baer et de Dyre et sur leur passé commun. Quoique en disant ça, je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de flou, beaucoup de points juste esquissés. Dommage! Mais bon, tout ça ne nuit pas à la cohérence de l’histoire qui cette fois encore est bien menée. L’écriture est fluide, les pages défilent encore une fois s’en qu’on s’en rende compte. Il n’y a pas d’incohérence. Et puis la fin ouvre pas mal de possibles pour une suite éventuelle :) Bref cette suite de Dualed est un bon opus à lire sans hésiter.

La quatrième de couverture : West Grayer en a terminé avec sa vie de tueuse à gages. Elle a vaincu son double, sa jumelle génétique élevée dans une autre famille, et prouvé qu’elle avait droit à un futur dans la ville fortifiée de Kersh. Déterminée à oublier cette effroyable épreuve, elle est prête, désormais, à mettre le passé derrière elle. Mais le Conseil, l’instance dirigeante de la cité, ne l’entend pas de cette oreille. Ils cherchent à la convaincre de reprendre du service, de tuer de nouveau. En échange ? Une offre incroyable, presque impossible à refuser… West va-t-elle accepter de replonger en enfer, quitte à risquer tout ce qu’elle a, une fois de plus ? Quand elle découvre que parmi ses cibles se trouve un des fantômes de son passé, la jeune fille comprend que la situation est en train de lui échapper. Le Conseil ment : si elle veut survivre, elle va devoir affronter les douleurs enfouies de son histoire personnelle. Jusqu’où iront les autorités pour préserver leurs secrets ? Et West, pour sauver ceux qu’elle aime ? Le chasseur est désormais la proie !

Prochaine lecture : Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour de S.G. Browne