Swan Lake au Casino de Paris

Posted in Comédies musicales
on 21 octobre 2013

Samedi après-midi je suis allée au Casino de Paris applaudir Swan Lake. Swan Lake c’est quoi ? Swan Lake c’est un ballet contemporain. Swan Lake c’est une version revisitée du fameux ballet de Tchaikovsky, Le lac des cygnes.

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Le lac des cygnes raconte l’histoire d’amour du Prince Siefried et d’Odette. Au premier acte, le prince Siegfried fête son anniversaire avec quelques amis ; sa mère lui offre une arbalète avec laquelle il part à la chasse, à la poursuite d’un vol de cygnes. Au second acte, le prince découvre les cygnes au bord d’un lac et s’apprête à tirer quand, soudain, l’un d’entre eux se transforme en jeune fille : ce jeune cygne blanc a pour prénom Odette ; elle explique à Siegfried qu’elle et ses compagnes ne sont pas des oiseaux mais des jeunes filles victimes de l’ensorcellement du magicien Rothbart et que seul le serment d’amour éternel que lui jurerait un homme fidèle pourrait lever le maléfice qui les retient captives. Au troisième acte, le château festoie à nouveau et, en vue de son mariage, on présente à Siegfried des princesses. Arrive un invité imprévu, accompagné de sa fille Odile qui est le « sosie noir » d’Odette. Abusé, le prince danse avec Odile alors que, pendant ce temps, Odette la princesse-cygne tente sans succès d’attirer son attention. Rothbart le sorcier savoure son triomphe et sa fille exulte. Le quatrième et dernier acte montre Odette et les cygnes en proie au désespoir, et, lorsque le prince arrive, il réaffirme avec ferveur son amour au cygne blanc. Mais Rothbart survient à son tour : la version heureuse du ballet voit le prince triompher du magicien ; dans l’autre version, le tumulte des flots emporte Siegfried, et la princesse-cygne meurt de chagrin.

Svansjön 2011, Daniel Koivunen mfl.

Ça c’est le ballet classique. Et Swan Lake alors ? Dans la version du chorégraphe suédois Fredrik Rydman, Rothbart, le sorcier est un dealer. Les cygnes sont des femmes qu’il oblige à se prostituer, affublées de perruques, de cuissardes en vinyle noir et de fourrures blanches. Le prince reste un jeune homme rêveur qui fête son anniversaire, coincé entre une mère extravertie et dévoreuse d’hommes et un père militaire, rigide et cocaïnomane. Dans cette version, il va jeter sa gourme avec ses potes dans les quartiers mal famés et tombe donc sous le charme d’une prostitué que son proxénète ne va pas lâcher.

swan-lake-Rydman

D’entrée de jeu, le ton est donné. « Le lac des cygnes » comme vous ne l’avez jamais vu » annonce l’affiche. Musique électro, projections vidéo sont les ingrédients premiers de cette version du ballet. On entend cependant encore un peu la partition de Tchaikovsky au milieu de la musique électronique. Et les deux se mêlent admirablement bien j’ai trouvé.

Swan-Lake-Fredrik-Rydman_reference

Je dois bien avouer que j’ai préféré cette version au ballet classique que j’avais vu il y a quelques années sur la scène de l’Opéra Bastille :) C’est audacieux certes, mais c’est vivant, c’est rythmé. Les dix danseurs sur scène sont époustouflants. L’heure et demie que dure le spectacle passe à toute vitesse.

Photo 068

Bref si vous n’avez pas déjà vu le spectacle, je n’aurai qu’un mot : courrez-y!!

C’est où ?

Swan Lake

Casino de Paris

16, rue de Clichy
75009 Paris

Jusqu’au 27 octobre 2013

Le testament d’Ariane de Françoise Bourdin

Posted in Lecture
on 18 octobre 2013

le_testament_d_arianeCinquième et dernier roman de ma PAL de vacances que j’ai lu en Crête (le bilan est plutôt positif puisque j’ai lu cinq des huit romans emmenés), Le testament d’Ariane de Françoise Bourdin. L’histoire débute alors qu’Ariane, une vieille femme que sa famille considère comme folle rédige son testament avec son notaire et ami, Pierre Laborde. Ariane décide de déshériter son frère et de léguer l’ensemble de ses biens à sa nièce Anne. Quelques jours plus tard, Ariane décède d’une crise cardiaque dans sa bastide. Anne mariée à un vétérinaire de la région ami d’enfance d’un de ses frères se retrouve avec la bastide familiale à laquelle Ariane tenait plus que tout. Cet héritage pour le moins inattendu suscite bien des jalousies dans l’entourage de la jeune femme. Lily, sa sœur ainée qui s’ennuie dans sa vie de bourgeoise bien établie, Valère son frère photographe sans le sou au prise avec des dettes mais aussi ses parents ne comprennent pas pourquoi Ariane lui a tout laissé mais surtout pourquoi Anne ne vend pas au plus vite la maison. Or Anne se met à rêver d’une autre vie et décide d’aller s’installer quelques temps dans la grande demeure solitaire malgré l’opposition de son mari Paul mais à la grande joie de son fils.

Mon avis ? Et bien j’ai beaucoup aimé cette histoire de famille, celle de la famille Nogaro en l’occurrence. Maintenant j’ai hâte de lire la suite. En effet Le Testament d’Ariane est le premier tome d’une saga en deux parties où l’auteur réussi à prendre littéralement son lecteur en otage (faut vraiment que je passe à la FNAC acheté la suite). L’histoire est toute simple pourtant : un héritage déclenche les jalousies et révèle les rancœurs au sein d’une famille des Landes. La bastide que reçoit Anne en héritage va en effet susciter beaucoup de jalousie de la part de ses frères et sœur mais aussi de sa mère, Estelle. Cet héritage va aussi amener Anne à remettre en question son mariage et sa vie tranquille. Elle va la conduire à bouleverser son quotidien au grand dam de son mari Paul. J’ai trouvé la psychologie des personnages très juste. C’est criant de vérité cette histoire d’héritage. J’ai bien aimé aussi lire au milieu de l’histoire d’Anne des passages du journal intime d’Ariane. On comprend ainsi l’attachement de la vieille femme à la bastide, pourquoi elle a choisi Anne comme héritière plutôt que son propre frère Gauthier. Bref encore une fois, Françoise Bourdin nous offre là un bon roman. Ça se lit comme du petit lait :) Et du coup, je ne saurai que trop vous recommander de le lire à votre tour.

La quatrième de couverture : Issue d’une ancienne famille d’exploitants résiniers des Landes, Ariane Nogaro, veuve et sans enfants, décide de mettre de l’ordre dans ses affaires et rédige son testament. Elle ne fréquente guère son frère aîné, un professeur à la retraite, pas plus que sa belle-sœur, le couple n’appréciant guère son originalité et sa manière de vivre. Seule Anne, l’une de ses nièces, a tissé un lien affectueux et complice avec elle. Mariée à un vétérinaire et mère d’un garçon d’une douzaine d’années, la jeune femme mène une vie harmonieuse mais sans fantaisie, entre son travail de comptable à domicile et ses visites hebdomadaires chez sa tante. Jusqu’au jour où Ariane décède subitement…
Contre toute attente, c’est Anne qui hérite tous ses biens, dont une grande propriété nichée entre forêt et océan, le berceau des Nogaro. Mais cet événement fait resurgir les jalousies et les rancœurs, et bouleverse l’unité familiale jusqu’ici préservée. Que faire en effet de cette maison qui renferme tant de souvenirs ? La vendre ? Ou au contraire s’y installer, comme Anne le souhaiterait malgré le refus sans appel de son mari ? A-t-elle le droit de mettre son couple en péril et de rompre avec les siens pour un héritage ?

Prochaine lecture : Pierre Obscure tome 2 : la porte D’azoth d’Emma Sha

La Crête en images

Posted in Photographie, Voyage
on 15 octobre 2013

Voilà deux semaines à peine que je suis rentrée de Crête et j’avoue que je repartirai bien :) Pour compenser, je regarde les photos que j’ai prises là-bas sous le soleil grec. J’ai comme ça l’impression d’y être encore un peu :)

Allez, ce matin, je vous emmène avec moi découvrir la Crête en images. Principales escales ? Rethymnon et à La Canée, deux des principales villes de l’île.

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Crête – Septembre 2013

Maman Zita de Patrick Lunant

Posted in Lecture
on 14 octobre 2013

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Je viens de terminer Maman Zita de Patrick Lunant. Ce livre, je l’ai reçu dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict avec les éditions Astria (que je remercie pour cet envoi). L’histoire ? C’est celle de Garance Delacroix, une artiste peintre adulée mais surtout une enfant de la DDASS ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil depuis son plus jeune âge. Garance a retrouvé sa mère biologique. Mais cette dernière meurt très peu de temps après et Garance doit s’occuper des funérailles. Elle rentre chez elle avec l’urne contenant les cendres de celle qui lui a donné la vie mais l’a abandonnée. C’est alors qu’elle commence une sorte de confession. Elle va raconter son histoire, sa vie, les gens qui ont compté pour elle, ceux qu’elle a aimé de tout son être à une poupée de chiffon appelée Bécassine. S’en suit un long monologue ponctué de réflexions diverses.

Mon avis ? J’ai adoré même si ce livre ne traite pas de sujets faciles. Par où commencer ? Garance est une artiste maudite. La peinture est pour elle un exutoire à sa souffrance. Il faut dire qu’elle n’a pas eu vraiment de chance dans la vie la pauvre. Chaque fois qu’elle semblait toucher au bonheur, il s’est dérobé. A cinq ans, elle est placée chez Maman Zita et Antoine. Le couple l’aime comme leur propre fille mais un incident avec un médecin conduit la DDASS à reprendre l’enfant et à la placer ailleurs. A onze ans, elle rencontre Raphaël placé comme elle chez Germaine, une vieille paysanne alcoolique. Très vite des liens se créent entre les deux adolescents. Pour Garance, Raphaël sera son grand amour, celui avec un grand A. Ce sera aussi le seul. Mais là encore, Raphaël l’abandonne un matin. Garance l’attendra toute sa vie, en vain. C’est toute sa souffrance que la jeune femme va raconter à sa poupée, la façon aussi dont elle a réussi à se construire une carapace pour survivre. Le récit à la première personne donc, n’est pas chronologique. Garance raconte comme ça lui vient, entrecoupant le récit de réflexions s’adressant directement à Bécassine (de digressions comme elle appelle ça) et dans lesquelles se révèle tout son mal être, sa violence même. A aucun moment, Garance ne s’apitoie sur son sort et c’est sans doute la force de ce récit. Pas d’atermoiement sur le sort d’une petite fille abandonnée, rejetée. Bref pour moi c’est un gros coup de cœur. Maman Zita est à mon sens un livre à lire absolument. A bon entendeur :)

La quatrième de couverture : Maman Zita, c’est l’histoire de Garance ou les errances d’une vie bouillonnante, animée par la volonté inflexible d’exister. D’abord enfant abandonnée, puis femme complexe et passionnée, Garance se livre, se raconte à une poupée de chiffons fanée, tout au long de ce roman construit comme une confession intime, brutale, libre, impudique et tellement humaine, à l’image de son héroïne.
Artiste peintre maudite, adulée, ou les deux à la fois….elle ne cessera jamais de lutter pour donner un sens à sa vie, à sa naissance, à ses souffrances, à ses colères. Et si la vie de Garance ne se résumait qu’à cette question essentielle : avons-nous réellement le choix de notre destin, ou sommes-nous les jouets d’un marionnettiste qui s’amuse, à notre insu, à tirer les ficelles de nos vies écrites à l’avance ? Est-il toujours trop tôt ou trop tard pour aimer, être heureux, pour vivre tout simplement ?
Où cette quête de sens, de vérité, d’absolu, d’amour conduira-t-elle Garance ?

Prochaine lecture : Pierre Obscure, tome 2 : La porte d’Azoth d’Emma Sha