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Lecture

Sans oublier de Ariane Bois

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on 2 avril 2014

sans oublier ariane boisJ’ai reçu à l’occasion d’une table ronde organisée par les éditions Belfond lors du dernier salon du livre, le dernier roman d’Ariane Bois, Sans oublier. Quelques jours après avoir rencontrée l’auteure, je me suis plongée dedans. L’histoire est celle d’une jeune femme, mariée, mère de deux enfants qui apprend par la radio la mort de sa propre mère dans un crash d’hélicoptère lors d’un reportage. Passés les premiers temps où il faut s’occuper des formalités, la narratrice sombre dans le chagrin. Elle est complètement anéantie par le drame et n’arrive pas à faire son deuil. A bout, incapable de s’occuper de ses enfants, elle finit par s’enfuir de chez elle.  Réfugiée dans un petit village Le Chambon, elle commence  à écrire sur ce drame, sur sa mère dans une tentative désespérée de la retenir, de ne pas l’oublier. Ce n’est qu’au prix d’une rencontre inattendue qu’elle parviendra à surmonter son chagrin, faire son deuil et à rentrer à Paris reconquérir les siens.

Mon avis ? oh la la! je ne sais pas par où commencer. J’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé. Je l’ai commencé et je n’ai pas pu le lâcher avant d’avoir tourné la dernière page. Et pourtant, ce n’était pas une évidence avec ce genre de roman. En effet si le livre m’a tout de suite attiré comme un aimant, j’avais un peu peur que cela sombre dans le pathos vulgaire. Car oui, Sans oublier aborde un thème difficile : le deuil, celui d’une mère d’abord et avant tout, celui d’un frère ensuite. Il aborde aussi celui de la construction de soi. A travers le deuil au sens propre du terme (sa mère est belle et bien morte), la narratrice apprend à couper le cordon, à ne plus être la fille de quelqu’un et à devenir mère à son tour. Le récit est grave, émouvant, fort, poignant. Je crois que je n’aurai pas assez de mots pour le qualifier! Et c’est pour moi un gros coup de cœur!! Je n’ai rien à ajouter si ce n’est : Lisez-le!!!

La quatrième de couverture : Lorsqu’elle apprend l’accident qui a coûté la vie à sa mère, une jeune femme voit sa vie exploser. Tout se délite et s’obscurcit dans le ciel de sa mémoire. L’onde de choc atteint ses enfants et son mari. Pour enrayer cette chute libre, il lui faut partir, tenter de se retrouver pour sauver les siens. Récit d’un crash intime, d’une fugue maternelle sur les traces d’un silence familial, Sans oublier raconte comment, pour devenir mère, il faut d’abord cesser d’être une fille. Une écriture intense qui réconcilie de façon saisissante la noirceur du deuil et la rage de vivre.

Prochaine lecture : Le saut de Malmö et autres nouvelles de Tristan Garcia

La vacation de Martin Winckler

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on 31 mars 2014

la vacationLa semaine dernière, j’ai lu le premier roman de Martin Winckler, La Vacation. J’avais déjà lu il y a quelques années maintenant son roman Le cœur des femmes et j’en gardais un excellent souvenir (hormis la fin qui m’avait un peu déçue). Il était donc évident pour moi de lire celui-là dès qu’il me tomberait entre les mains. C’est chose faite. Avec La vacation parue ce mois-ci aux éditions Folio, l’auteur nous plonge dans le quotidien d’un médecin de campagne qui une fois par semaine pratique des IVGs à l’hôpital. Le narrateur nous raconte en effet sur trois jours les interventions qu’il pratique régulièrement trois heures par semaine mais aussi les affres de tout coucher sur le papier.

Alors, alors quel est mon avis sur ce roman ? Le premier truc qui surprend avec ce roman, c’est qu’il est écrit à la seconde personne du singulier. Le narrateur emploie en effet le « tu » un peu comme s’il s’adressait à un copain ou à un jeune collègue débutant à qui il voudrait transmettre son expérience. Passée la première surprise du mode de narration, on est surpris par le style. Et là, je dois dire que cela ne m’a pas spécialement plu. je m’explique : le récit mêle conversation et pensées du narrateur (en italique dans le texte) de façon que les phrases s’entremêlent, se télescopent. Les pensées du narrateur viennent interrompre les phrases en plein milieu, parfois même coupent un mot. La lecture de ces passages n’est pas aisée. J’ai trouvé cela assez dérangeant même.

Après, hormis le style assez déroutant, le récit est assez répétitif. Comme les IVG qui se répètent de semaines en semaines selon le même rituel, la description des interventions se répète avec la même force de détails médicaux, la même froideur aussi. Les descriptions des actes sont assez froides, sans émotion j’ai envie de dire. J’ai eu l’impression que cela s’opposait très nettement aux passages décrivant le processus d’écriture. J’ai été d’ailleurs assez surprise de ne pas lire d’avantage sur les interruptions volontaires de grossesses pratiquées par le Docteur Sachs et les sentiments que cela suscite de la part des patientes mais aussi du personnel soignant, du médecin lui-même. En effet si le roman démarre sur une description détaillée d’un mardi après-midi et des interruptions qu’il pratique ce jour-là, on dérive très vite sur les affres de l’écrivain en devenir. Les deux tiers du roman sont en effet consacrés au processus d’écriture. Si cela se lit bien dans l’ensemble, le récit traine en longueur et ce, même si le roman est assez court. Au final, je crois qu’après avoir lu la quatrième de couverture, je m’attendais à autre chose. Bref c’est une petite déception pour moi mais ça ne m’empêchera pas de lire quand même La maladie de Sachs.

La quatrième de couverture : «Tout en surveillant les mouvements du rideau, tu rabats les feuillets et tu poses le dossier derrière toi sur la paillasse.
Tu attends, les bras croisés, le bassin calé contre le plan carrelé, et parfois avec un peu d’impatience, que la femme se soit dévêtue et qu’elle apparaisse enfin en longue chemise de nuit ou en robe légère.
– Venez, Madame.
Tu lui souris, tu fais deux pas dans sa direction ; tu l’invites à s’approcher.»

Bruno Sachs, médecin généraliste, pratique des avortements lors de vacations hebdomadaires dans un hôpital.

Prochaine lecture : Sans oublier d’Ariane Bois

Heather Mallender a disparu de Robert Goddard

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on 24 mars 2014

Heather mallender a disparuTrès récemment, j’ai fini Heather Mallender a disparu de Robert Goddard. L’auteur n’est pas pour moi un inconnu puisque j’avais adoré Par un matin d’automne du même auteur. A ce moment là, j’avais même déploré que ce soit le seul roman de Robert Goddard disponible en français. J’ai donc été ravie de trouver Hather Mallender a disparu en poche il y a quelques temps en passant comme à mon habitude à la FNAC. L’histoire débute à Rhodes alors que Heather Mallender s’apprête à regagner l’Angleterre après des vacances sur l’ile. En ces derniers jours de vacances, elle part en randonné avec le gardien de la villa où elle séjourne, Harry Barnett et disparait sans laisser de traces. Harry soupçonné d’avoir tué la jeune fille par la police et la famille décide de se lancer à sa recherche. Pour cela, il dispose comme seul indice des photos prises par Heather les mois qui ont précédé sa disparition. Ces photos semblent en effet retracer le parcours d’Heather qui voulait prouver que la mort de sa sœur, assistante du député Alan Dysart ami de sa famille et propriétaire de la villa de Rhodes, n’était pas un accident mais un meurtre. Harry Barnett quitte donc la Grèce pour l’Angleterre et commence à remonter la piste de la jeune fille. Il rencontre un à un les témoins de son enquête mais cela ne semble pas être du gout de tous.

Mon avis ? Ce roman est super. J’ai beaucoup aimé, y a pas à dire. Robert Goddard a l’art et la manière de faire durée le suspense. J’ai deviné très vite qui avait tué puis j’ai été prise de doutes et suis partie comme Harry sur de fausses pistes. Les motivations du criminel, elles, m’ont échappé quasiment jusqu’au bout. Comme pour le héros, toutes les pièces du puzzle ne se sont assemblées qu’à la toute fin. Du coup à partir des deux cents dernières pages j’ai été prise par l’histoire au point que j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher avant de l’avoir fini. Je voulais savoir mais surtout je voulais comprendre le pourquoi du comment. A côté de ça, j’ai beaucoup aimé le personnage principal, Harry Barnett. Harry a la cinquantaine, il est exilé à Rhodes depuis dix ans car dans la vie il a connu de sacré revers, viré de son boulot, il a rebondit grâce à son ami politicien, Alan Dysart qui en a fait le gardien de sa villa, il est quasi-alcoolique pour le pas dire alcoolique et cela lui a valu quelques problèmes. Bref, il n’a rien du héros traditionnel de roman policier. Et oui, il n’est ni flic, ni détective privé. Certes, il est désabusé. Mais surtout il est humain et attachant. Ça fait pour une part l’originalité de ce roman. Bref Heather Mallender a disparu est un excellent roman policier. Et ça confirme que Robert Goddard est aussi un excellent écrivain qui mérite d’être davantage connu (et lu).

La quatrième de couverture : Quinquagénaire alcoolique et désenchanté, Harry Barnett vit depuis de nombreuses années sur l’île de Rhodes, où il s’occupe de la villa d’un de ses amis, un homme politique anglais. Quand Heather Mallender arrive à la villa pour se remettre d’un drame personnel, Harry est vite attiré par la jeune femme. Mais, lors d’une balade en montagne, tout bascule : Heather disparaît sans laisser de traces et Harry est soupçonné par la police grecque de l’avoir assassinée. Devant l’absence de preuves, il est laissé en liberté. Avec une question qui ne cesse de l’obséder : qu’est-il arrivé à Heather ? Harry décide alors de mener l’enquête à partir de sa seule piste : les vingt-quatre dernières photos prises par la jeune femme avant de disparaître. Cliché après cliché, il va ainsi tenter de reconstituer les dernières semaines de la vie de celle-ci, entre la Grèce et l’Angleterre. Mais plus il apprend de choses sur Heather, sur son passé et sa vie, et plus le mystère s’épaissit.

Prochaine lecture : Sans oublier de Ariane Bois

Petite PAL pour jours de chômage ordinaires

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on 16 mars 2014

Pour occuper mes journées en attendant de retrouver du boulot, je me suis constituée une petite PAL. J’ai choisi pas moins de 9 livres car il faut bien le reconnaitre en ce moment, ça défile pas mal.

Pal chomage

Au programme, on a donc :

  • Robe de marié de Pierre Lemaitre
  • Travail soigné de Pierre Lemaitre
  • Alex de Pierre Lemaitre
  • Sacrifices de Pierre Lemaitre
  • Traquées de Michael Robotham
  • Le voyage de Nina de Frédérique Deghelt
  • Le monastère oublié de Steve Berry
  • Le désert des Tartares de Dino Buzzati

Bon j’espère que je vais aimer les romans de Pierre Lemaitre parce que j’en ai quand même acheté quatre d’un coup sans avoir jamais rien lu de cet auteur.

A côté de ça, je devrai aussi recevoir Les yeux du jaguar de Brigitte Copin et Le saut de Malmö et autres nouvelles de Tristan Garcia :)

Et vous, vous lisez quoi en ce moment ?