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Lecture

Rencontre avec Sophie Kinsella

Posted in Lecture
on 30 avril 2016

Sophie Kinsella était de passage à Paris pour faire la promotion du huitième tome de la saga L’accro du Shopping intitulé L’accro au shopping à la rescousse à paraitre le 4 mai prochain (parallèlement L’accro au shopping à Hollywood sort en poche aux éditions Pocket). Après une séance de dédicace au Cultura de La Défense le mercredi, elle s’est prêtée au jeu des questions-réponses le jeudi soir devant un parterre de blogueuses. J’ai eu la chance de faire parie de la petite dizaine d’invitées et j’étais ravie. J’aime en effet beaucoup ses romans. J’ai lu presque toutes les aventures de L’accro au shopping (il me reste à lire L’accro au shopping à la rescousse que j’ai reçu en avant-première il y a quelques jours) mais aussi quelques-uns de ses romans one-shot comme Les petits secrets d’Emma ou encore Samantha, bonne à rien faire. J’en ai quelques autres encore dans ma PAL aussi (il faut bien faire durer un peu le plaisir, non ?).

sophie kinsella

La discussion s’est très vite engagée avec le public. Il faut dire que la dame est très abordable, drôle et sympa. L’heure qu’a duré la rencontre est passée à toute vitesse et on aurait bien voulu que cela dure un peu plus longtemps. La discussion s’est engagée par une question sur la provenance des jolies escarpins fleuris qu’elle portait mais aussi et surtout sur cette chère Becky et le rapport qu’elle entretient avec ses personnages. On a ainsi appris que si Becky était comme une vieille copine qu’elle prenait toujours plaisir à retrouver (nous aussi d’ailleurs), elle ne rêve pas d’elle (contrairement à son éditeur italien qui rêve des couvertures des romans). Une des participantes a voulu savoir si elle avait pensé à poursuivre les aventures d’Emma ou de Samantha par exemple. Et bien non, pour l’auteur, quand elle arrive à la fin de l’histoire, c’est fini bien fini. Alors certes quelques fois, elle se dit qu’elle va écrire une suite à l’un ou l’autre de ces romans, mais elle a une nouvelle idée qui vient chasser la précédente et elle ne le fait jamais.

nouveaux romans sophie kinsella (1)

On a aussi évoqué son roman Young Adult, Audrey retrouvée paru en mars dernier. A cette occasion, on lui a demandé si elle avait choisi délibérément de faire un roman ado. la réponse a été nom. Sophie Kinsella écrit sur tout ce qu’elle voit dans la vie. On lui a demandé aussi si elle ressemblait à la mère d’Audrey. Non, elle ne lui ressemble pas. Elle n’a jamais jeté un ordinateur pas la fenêtre (même si elle y a pensé très fort). Comme toutes les mères par contre, elle lit des trucs dans les magazine et se dit que cela serait bien de le faire aux grand dam de ses enfants :)

La conversation s’est poursuivie sur L’accro au shopping et le personnage de Minnie, la fille de Becky (perso j’adore les A moooooiiiiiiiii!!!!! puis s’il te plaaaaiiiitttt!!!! de la petite fille). Alors non, elle ne s’est pas inspirée de sa propre fille pour écrire le personnage de la fille de Rebecca et de Luke. D’ailleurs, Minnie a été imaginée avant la naissance de sa propre fille. Pire dans ce cas, c’est presque la fiction qu’il l’a inspirée dans la vraie vie. Sophie Kinsella nous a ainsi avoué que quand il arrivait qu’elle renonce à s’acheter un nouveau vêtement, elle achetait pour sa fille parfois avec plusieurs tailles d’avance un peu comme Becky. D’ailleurs selon elle, on a tous un petit côté Becky. Même les hommes :)

nouveaux romans sophie kinsella (2)

On a parlé aussi du formidable succès de la saga. Au départ, Sophie Kinsella a écrit un roman qu’elle pensait que liraient quelques filles autour d’elle. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit lu en Europe mais aussi aux États-Unis. On a abordé aussi la question du lectorat masculin. D’ailleurs c’est rigolo mais dans la salle, il n’y avait que des filles ce soir-là. Pourtant, pendant des lectures, l’auteure s’est rendu compte qu’il existait un lectorat masculin pour ses livres. Certains hommes connaissent en effet l’intrigue de ses romans et semblent par conséquent les avoir lu. Sophie Kinsella a suggéré que l’on mette des couvertures avec des pistolets ou des avions au lieu des couvertures girly pour attirer encore plus les lecteurs masculins. Why not ?

sophie kinsella (2)

Voilà, je crois que je vous ai tout dit :)

Ah non, encore une chose : L’accro au shopping à la rescousse est la suite de L’accro au shopping à Hollywood. Il vaut donc mieux avoir lu le second avant de commencer le premier :)

Réminiscence, tome 1 : Pré-sentiment de Eloïse Clunet

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on 26 avril 2016

reminiscence

J’ai reçu dans le cadre d’un partenariat sur Livraddict, Réminiscence, tome 1 : Pré-sentiment de Eloïse Clunet (merci à l’auteur pour cet envoi). Cassandre a vingt ans et suit une formation en commerce. C’est une jeune fille solitaire. Elle a peu d’amis et peine à s’en faire. Mais voilà, qu’un nouvel élève rejoint sa formation. Entre elle et le nouveau, l’attirance est immédiate.Très vite, Lucas et elle deviennent très vite amants en rêve mais aussi dans la réalité.Car Cassandre, comme Lucas, ont des pouvoirs psychiques. Cassandre a notamment des prémonitions et peut prédire l’avenir. Au contact de Lucas, elle développe aussi des facultés de télépathe. Mais voilà, ils ne sont pas les seuls à posséder ces étranges facultés. Et très vite, une rivale apparait qui ensorcèle Lucas et le détourne de Cassandre. La jeune fille trouve refuge auprès d’Aaron. Elle tente aussi de découvrir qui elle est vraiment et d’où lui viennent ses pouvoirs psychiques.

Mon avis ? Je vous avouerais que j’ai bien aimé ce tome 1 et qu’il me tarde de lire le tome 2 pour savoir ce qu’il va advenir de Cassandre. J’ai aimé l’idée de base : un trio amoureux qui se réincarne au fil des siècles. La jeune fille finissant alternativement entre les bras de l’un à de l’autre selon l’époque. Ce dernier point n’est qu’une conjecture de ma part à partir de ce que j’ai lu :) A partir de là l’auteur développe une romance assez hot. Il y a deux hommes fous amoureux, une rivale jalouse. Bref tout ce qu’il faut pour ça. Malgré tout, Eloise Clunet réussit aussi à développer son histoire autour des pouvoirs psychiques des héros. Tout ça donne un roman plutôt sympa. Allez j’avoue, il y a quand même un truc qui m’a gêné dans tout ça : la longueur du roman. C’est un court roman et je dois dire que cela amène à des raccourcis. Ça manque un peu de détails. Eloise Clunet prend le parti de raconter en détail les scènes d’amour entre Lucas et Cassandre puis entre Aaron et Cassandre mais elle fournit peu d’explications sur le pourquoi et le comment de qui ils sont, du pourquoi et du comment de leur réincarnation, de l’origine de leurs pouvoirs psychiques. Il est dit que Cassandre doit se souvenir toute seule mais quand elle parvient à retrouver la mémoire, nous lecteurs, on n’est pas plus éclairé. C’est dommage surtout que l’histoire étant racontée à la première personne du singulier par Cassandre, elle-même, il y avait moyen d’éclairer les lecteurs.

Bon malgré tout, je voudrais savoir ce qu’il va advenir de Cassandre et je lirais avec plaisir le tome 2 de Réminiscence :)

La quatrième de couverture : Cassandre possède des dons lui permettant d’entrevoir l’avenir, qui ont fait d’elle une jeune fille à part. L’arrivée de Lucas, un jeune homme d’abord vu en rêve avec un inconnu devant une colonnade céleste, va bouleverser sa vie. Il entreprend de la séduire et l’aide à développer ses dons, malgré des drames qui s’enchaînent autour d’elle. Elle découvre qu’elle fait partie d’un groupe d’individus doués de pouvoirs psychiques où elle n’a malheureusement pas que des amis. Il y aura Aaron, le protecteur, et une très puissante et énigmatique rivale.

Prochaine lecture : Paranoia de Mélissa Bellevigne

La Trilogie de Phénix, tome 1 : Phénix de Bernard Simonay

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on 22 avril 2016

phenix

Je viens tout juste de finir le tome 1 de La trilogie de Phénix de Bernard Simonay (un grand merci à l’auteur pour cet envoi). Avec Phénix, nous voilà parti pour un monde de chevaliers, de rois, d’empereurs, de guerre. Dorian et Solyane ont 10 ans quand débute le roman. Ils sont jumeaux et vivent à Syrdahar, une ville isolée dans une contrée lointaine entourée d’un désert infranchissable. Mais voilà que la ville est attaquée et les enfants doivent fuir avec leur mère et quelques gardes. Au bout de plusieurs mois de voyage, les deux enfants se retrouvent seuls. C’est alors qu’ils croisent la route du comte Czarthoz qui les adoptent. Ils grandissent à l’abri du palais comtal de Gwendaleya. Dorian qui se fait appeler maintenant Arnaud est adoubé chevalier. Parti à la guerre avec son père adoptif, il devient une véritable légende car il est capable de tuer un homme avec sa seule puissance mentale.  Mais ses hauts faits se répandent et ses ennemis se pressent sur sa trace car dit-on, lui et sa sœur serait la réincarnation du commandeur Darios et de sa femme. Or selon la légende, Darios renaitra de ses cendres et aidé des Dieux anciens il reconquerra le monde. C’est pourquoi on tente d’éliminer Dorian et Solyane. Mais des êtres mystérieux veillent sur eux et ils réussissent à échapper à toutes les tentatives d’assassinat contre eux. Mais un jour Solyane est enlevée. Désespéré, Dorian part à sa recherche.

Mon avis ? Déjà, il faut que je vous fasse un aveu : je crois bien que c’est le premier roman de Fantasy que je lis!! Alors est ce que j’ai aimé ? Dans son ensemble oui. j’ai aimé trouvé un monde de chevaliers réagi par des règles assez semblables à celles des chevaliers du Moyen-Âge (vous savez Gauvain, le roi Arthur, Lancelot, les chevaliers de la table Ronde). D’ailleurs c’est rigolo mais dernières tout un tas de noms ou simplement de mots, j’ai percé à jour des lieux ou des notions propres aux romans de chevalerie. Tiens tenez par exemple, dans Phénix, il y a une cité nommée Avalonia où vit le commandeur (autrement dit le chef suprême). J’ai tilté tout de suite et pensé à Avalon, l’ile mystérieuse où est emmené Arthur. Franchement c’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié.

Deuxième point j’ai beaucoup apprécié les idées philosophiques véhiculées par le roman : il est question de la représentation de la divinité, de la place du hasard, de l’usage de la connaissance, de la capacité de l’homme à utiliser la science pour son propre bien. Et oui Phenix est bien plus que de la Fantasy. Il y a tout une réflexion philosophique que l’auteur n’hésite pas à mettre dans la bouche de ses personnages. Ce ne sont pas les passages les plus passionnants du roman peut-etre mais c’est intéressant je trouve.

Après j’ai parfois été un peu déçue par le déroulé de l’histoire en elle-même. Comment vous dire ? J’aurais aimé que la narration se focalise d’avantage sur la prophétie. C’est pas que je me suis ennuyée mais pendant un très long moment, on suit les aventures de Dorian lancé à la recherche de sa sœur bien-aimée. Alors oui il parcoure des terres hostiles, rencontrent des peuples qui ne lui font pas bon accueil et il peut montrer sa bravoure, son intelligence, sa force de caractère. Ok mais pendant ce temps, on en apprend pas plus sur leurs origines, sur leurs ennemis ou même sur leurs alliés. Ca, c’est dommage. C’est comme si l’auteur avait perdu de vue son histoire initiale et nous donnait à lire une sorte remake des aventures de Lancelot par exemple. C’est dommage je trouve.

Bon dans tout les cas, ça ne m’empêchera pas de lire le tome 2 intitulé Graal (comme c’est étrange) :)

La quatrième de couverture : Dorian et Solyane, frère et sœur jumeaux, vivent une jeunesse dorée entre les murs de la cité de Syrdahar, oasis survivant depuis des temps immémoriaux au milieu des Terres Bleues, un désert infranchissable où règnent la mort et la désolation. Jusqu’au jour où leur don de prémonition leur annonce la destruction imminente de la cité. Alors contraints de fuir, les deux enfants vont devoir traverser les Terres Bleues, première étape sur le chemin de la formidable aventure qui les attend. D’épreuves en sacrifices, leur quête les conduira aux quatre coins du monde à la rencontre de chevaliers et de prêtres énigmatiques. Mais surtout, ils devront combattre l’effroyable malédiction qui pèse sur eux, cet amour interdit qui les enchaîne irrémédiablement l’un à l’autre.

Prochaine lecture : La carapace de la tortue de Marie-Laure Hubert Nasser

Un souffle, une ombre de Christian Carayon

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on 21 avril 2016

un souffle une ombreJ’ai lu il y a quelques jours Un souffle, une ombre de Christian Carayon. Été 1980, alors que la fête annuelle du club nautique des Crozes bat son plein, quatre adolescents décident d’aller passer la nuit entre eux sur un ilot situé à quelques mètres de l’endroit où leurs parents passent la soirée. Ils y sont sauvagement agressés et trois d’entre eux y laissent la vie. Une seule a survécu mais vit murée dans le silence protégée par son père. Après avoir suspecté plusieurs hommes proches du club nautique, les meurtres sont attribués à un tueur en série qui a sévit dans la région. Ce dernier n’a cependant jamais avoué. Marc-Edouard Peiresoles, professeur d’histoire à l’université de Toulouse  était âgé de 10 ans à l’époque des faits. Lui-même originaire de Valdérieu, il se souvient comment le drame à modifier le cours de sa vie et fait naitre des peurs dont il n’a jamais vraiment réussi à se débarrasser. 34 ans plus, il décide de relancer une enquête. Il va tenter de reconstituer ce qui s’est passé sur l’ilot ce soir-là et de démasquer l’assassin.

Mon avis ? J’ai bien aimé ce roman dans l’ensemble. Le premier truc que j’ai vraiment apprécié, c’est que l’enquête n’est pas mené par un flic mais par un professeur d’histoire dont la carrière bat de l’aile. C’est pas classique et c’est chouette. C’est d’autant plus chouette que l’histoire personnelle de Marc-Edouard Peiresoles trouve une certaine résonance dans la tuerie de Basse-Misère. La tuerie a fait naitre chez lui des peurs dont il n’a jamais réussi à se débarrasser. Marc-Edouard a eu peur et il a incarné ses peurs dans un personnage qu’il nomme Konitz. Aujourd’hui pour exorciser ses démons (et accessoirement tenter de relancer sa carrière), il se lance à corps perdu dans l’enquête sur la tuerie de Basse-Misère. Petit à petit, l’enquête prend le pas sur tout le reste. Marc-Edouard ne s’intéresse plus à rien d’autre. Il délaisse ses cours et ses élèves. Il part même s’installer dans la maison de son grand-père. S’il annonce à tout le monde vouloir faire œuvre d’historien et expliquer comment le drame a entrainé le déclin de la vallée, son but premier est bien de mettre un visage sur ses propres peurs. Franchement, c’est pas mal senti tout ça. Ce qui est intéressant aussi, c’est que du coup, l’enquête est menée comme un travail de recherche historique. Marc-Edouard épluche les journaux de l’époque, interroge les témoins. C’est très carré, froid, mathématique. Ça contribue à l’atmosphère sombre de ce roman.

Après ce qui m’a plu aussi dans ce roman, c’est les reconstitutions des évènements de l’été 1980. Alors que l’histoire est racontée à la première personne, ces passages sont racontés à la troisième personne par un narrateur omniscient. Tout est raconté comme si on y était. On revit ainsi les derniers instants d’Emmanuel et de Justine sur l’ilot. On plonge aussi au cœur des heures qui ont précédé le triple meurtre. On revit ce week-end du point de vue de la mère de Justine. On le revit du point de vue des enfants qui ont gravité autour de Justine toute la journée. Perso ce sont ces passages que j’ai préférés. Pour le reste, j’ai trouvé parfois que l’histoire de Marc-Edouard trainait en longueur. Ces passages m’ont des fois ennuyé et j’en aurais bien sauté un peu. Je m’en moquais un peu de son histoire avec son étudiante américaine :)

Franchement je vous recommande de vous plonger dans Un souffle, une ombre, ça vaut le coup :)

La quatrième de couverture : Été 1980. Le lac de Basse-Misère, dans le sud du Massif central. Un groupe d’adolescents de bonne famille est massacré sur l’ îlot où il était parti camper, en marge de la fête du club nautique local. Dans toute la région, l’onde est sismique. Comme un point de bascule irréversible, qui signe la fin d’une époque d’insouciance, et le début du déclin de la vallée.
À Valdérieu, principale agglomération du pays, quelque chose s’est brisé pour toujours. Trente-quatre ans plus tard, le meurtrier supposé croupit derrière les barreaux. Mais à l’université de Toulouse, le chercheur en histoire Marc-Édouard Peiresoles ne croit pas en sa culpabilité. Originaire de Valdérieu, et témoin impuissant du cataclysme alors qu’il n’était que collégien, il décide de retourner sur place, et de reprendre toute l’enquête. Comme on replonge dans ses propres traumatismes. Comme on lève le voile sur trois décennies de non-dits, en grattant le vernis d’une communauté beaucoup moins lisse qu’il n’y paraît. Derrière les fantômes des adolescents disparus, c’est bientôt le lac de Basse-Misère qui se réveille, tel un prédateur endormi. Déjà prêt à engloutir ses prochaines victimes…

Prochaine lecture : Phénix de Bernard Simonay