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Roman

Le choix d’une femme libre de Françoise Bourdin

Posted in Lecture
on 12 juillet 2011

Parmi mes dernières lectures, il y a Le choix d’une femme libre de Françoise Bourdin. L’histoire est celle de Lucrèce, jeune journaliste bordelaise, maitresse d’un chirurgien réputée qui monte à Paris pour faire carrière dans un grand quotidien. Brillante, elle s’impose dans ce milieu très macho grâce à ses articles chocs et grimpe rapidement les échelons. Mais ce qui importe avant tout à Lucrèce, c’est de garder sa liberté quoiqu’il en coute. Car Lucrèce est une femme libre et entend bien le rester. Elle refuse les compromissions et ne se laisse intimider par rien ni personne. Pourtant à mesure que le temps passe, Lucrèce commence à douter de ses choix de vie et se demande notamment si elle a eu raison de laisser filer l’homme qu’elle aime alors même qu’elle attend un enfant de lui.

Y’a pas à dire, j’ai adoré. Je ne l’ai pas lâché, fascinée par la belle Lucrèce. Cette jeune femme qui a battis sa vie sans laisser les autres décider pour elle m’a énormément plu. Est-ce à cause de l’identification au personnage principal ? Je ne sais pas même si une chose est sûre : j’aimerai avoir le destin de Lucrèce :) En tout cas, ça fonctionne très bien. Le roman est agréable à lire, les personnages attachants. C’est une très jolie découverte pour moi qui ne connaissait pas Françoise Bourdin. Je ne peux que vous le recommander :)  C’est un gros, gros coup de cœur, ce roman!

Quatrième de couverture : Voilà sept ans que Lucrèce a quitté Bordeaux pour la capitale. A trente-deux ans, la jeune femme a gagné ses paris : elle a réussi à s’imposer dans un milieu encore très masculin et est devenue une journaliste unanimement reconnue. Elle signe des articles choc et soulève des polémiques. Surtout, elle a conservé la liberté à laquelle elle tient tant. Toujours aussi brillante et passionnée, Lucrèce fait tourner les têtes, y compris celle de Claude-Eric Valère, le grand patron de presse. Mais Lucrèce n’est pas femme à se laisser dompter. Tout en multipliant les aventures, elle poursuit sa liaison avec le célèbre chirurgien Fabian Cartier. Un jour, sa route croise à nouveau celle de Nicolas… le seul homme qu’elle ait vraiment aimé, et qu’elle a fui. Lucrèce a toujours privilégié son indépendance. Pourtant, quand elle reçoit des lettres de menaces, subit le harcèlement de Valère et découvre qu’elle est enceinte, elle commence à douter de son choix de vie…

Prochaine lecture : Ne le dis à personne de Harlan Coben

La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano

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on 7 juillet 2011

Je suis un peu en retard dans mes chroniques de livres puisque j’en suis au troisième roman après La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano. C’est pas que je n’ai pas aime le roman, c’est juste que j’ai un peu la tête sous l’eau en ce moment. Suffit de regarder le nombre de post sur le blog cette semaine pour s’en rendre compte :) Mais revenons-en à nos moutons et au roman de Paolo Giordano. La solitude des nombres premiers raconte l‘histoire d’Alice et de Mattia, deux êtres en souffrance qui se croisent, se reconnaissent mais n’arrivent jamais vraiment à se lier. Petite, Alice a fait une grave chute de ski qui la laissera handicapée toute sa vie. Pour se venger de son père qu’elle juge responsable, elle rompt tout dialogue avec lui et sombre petit à petit dans l’anorexie. De son côté, Mattia a délibérément abandonner une partie de lui-même. La culpabilité le ronge et pour tenir, il se plonge dans l’étude des mathématiques. Ils se rencontrent en chemin, font un bout de chemin ensemble avant de se perdre de vue.

L’histoire est écrite comme des tranches de la vie d’Alice et de Mattia de 1983 à 2007, comme autant d’instantanés pris sur le vif. Par petite touche, on plonge dans l’univers des deux personnages, leur solitude, leur incapacité à vivre dans le monde qui les entoure. Dès les premières pages, j’ai plongé, happée par l’histoire pour n’en ressortir que 350 pages plus loin. Au début, ça m’a rappelé le roman de Patrick Cauvin, e=mc2 mon amour. Et puis non, c’est  différent. Parce que dans la vie d’Alice et de Mattia, il n’y a pas vraiment de place pour l’amour. En tout cas, c’est un beau roman, pas le roman du siècle mais un livre qui se lit bien. Perso, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé.

Quatrième de couverture : Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d’en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l’autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s’éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu’Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard : le lien qui les unit est indestructible.

Prochaine lecture : Le choix d’une femme libre de Françoise Bourdin

Le cahier bleu de James A. Levine

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on 29 juin 2011

Les livres se suivent mais ne se ressemblent pas. Passage à la FNAC samedi après-midi, j’en suis ressortie les bras chargés de livres, parmi lesquels il y avait Le cahier bleu de James Levine. Un week-end plus tard et j’avais fini ce petit roman, à peine 250 pages. Le cahier bleu, c’est le journal intime d’une prostitué de 15 ans. Batuk a été vendue à l’age de 9 ans par son père à un proxénète à Bombay. Dans un cahier, puis sur des feuilles volantes, elle nous raconte comment sa virginité fut vendu aux enchères, son quotidien dans un bordel de rue sur Common Street, son enfance au village avec ses frères et sœurs, son amitié avec Puneet un petit garçon prisonnier comme elle.

Oui je sais j’ai de drôle de lecture parfois. Mais il ne faut pas se voiler la face, ça existe malheureusement. D’ailleurs c’est en voyant une jeune prostitué écrire à Bombay dans un petit cahier que l’auteur a eu l’idée de ce roman. En tout cas, c’est écrit avec beaucoup de pudeur. Toute la première partie, l’auteur évoque l’acte sexuel auquel Batuk est contrainte sous le couvert d’une métaphore pâtissière. « Faire des pains au lait » c’est l’expression que la petite fille a choisi pour nous en parler. Certes petit à petit, l’horreur monte et la métaphore disparait au profit de termes plus crus, moins poétiques.Voilà un beau (le terme est peut-être mal choisi vu le sujet) roman sur un sujet difficile. J’ai aimé la façon de l’aborder comme un témoignage, de l’intérieur sans les habituels chiffres dont on recouvre cette réalité sordide. A lire absolument ne serait-ce que parce que l’ensemble des droits d’auteur que James A. Levine tire des ventes du « Cahier bleu » sont reversés au Centre International des enfants disparus et exploités (www.icmec.org).

La quatrième de couverture : Vendue à neuf ans par son père, Batuk n’a pour seul horizon qu’une unique rue de Bombay. Et pour toute compagnie les clients qui viennent assouvir leurs pulsions sur une jeune fille dont le seul tort est d’être jolie. Mais au fond de la case qui lui sert de chambre, Batuk cache un véritable trésor. Un petit cahier bleu qu’elle a réussit à dissimuler à cette vieille bique de Mamaki.

Que peut donc raconter une prostituée de quinze ans dans un journal intime ? Son existence, avec la philosophie d’une femme ; ses rêves, avec le regard d’une petite fille. Il suffit parfois de quelques grammes de papier pour s’accrocher à la vie…

Prochaine lecture : la solitude des nombres premiers de Paolo Giordano.

La table des enfants d’Isabelle Hausser

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on 17 juin 2011

Aujourd’hui, on parle livre avec le dernier roman que j’ai lu, La table des enfants d‘Isabelle Hausser. Agnès, auteur de romans policiers à succès, vit à Bruxelles avec son second mari Laurent et ses deux plus jeunes enfants, les jumeaux Etienne et Suzanne. En apparence, Agnès a tout pour être heureuse. Jusqu’au jour où on lui annonce la mort dans un accident de voiture de sa fille ainée, Elizabeth et de son gendre. Bouleversée, Agnès se rend en Allemagne où résidait le couple afin de prendre en charge ses petits-enfants et de régler la succession. Au fil des jours, elle va chercher à comprendre qui était Elisabeth avec qui elle avait rompu tout lien depuis plusieurs années. Mais en partant sur les traces de la chère disparue, c’est sur sa propre vie qu’elle va devoir se pencher.

J’ai beaucoup aimé ce roman sur le thème des relations mère-fille. C’est toujours écrit avec beaucoup de sobriété, on ne tombe jamais dans le pathos même quand il s’agit d’aborder le délicat sujet de la mort d’un enfant. Le désespoir d’Agnès est narré avec beaucoup de finesse. Le seul passage que je n’ai pas aimé c’est l’extrait du roman qu’Agnès est en train d’écrire; j’ai du mal à comprendre ce que ça fait là. J’ai même failli le sauter. Autant le passage quelques pages plus loin du dernier roman d’Elizabeth, je comprends mais l’autre non. C’est un peu du remplissage et c’est dommage car le roman n’a pas besoin de ça! Vous l’aurez compris vu que c’est le seul bémol que j’ai que ce roman vaut le coup de s’y plonger pour quelques heures :)

La quatrième de couverture : A Bad-Godesberg, petite ville allemande sur les bords du Rhin, la maison de conte de fées est encore tout ornée des décorations de Noël et peuplée de cris et de pleurs d’enfants. Dans cette demeure toujours imprégnée de la présence de sa fille, Agnès prend vraiment conscience qu’elle ne reverra plus jamais Elisabeth, morte dans un accident de voiture et qu’entre la mère et la fille la communication est définitivement rompue.
C’est pour lutter contre le désespoir qu’elle essaye de comprendre qui était vraiment sa fille et de lever les mystères que celle-ci semble avoir semés à son intention. Auteur de thrillers, elle va mener une véritable enquête policière pour découvrir la vérité.
Cependant, en cherchant à tracer le portrait de sa fille, c’est sa propre image que contemple Agnès, comme si Elisabeth s’était fondue en elle, et c’est son propre destin dont elle dessine les contours.

Prochaine lecture : Le cahier bleu