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Lecture

Lady Hunt de Hélène Frappat

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on 26 novembre 2013

lady-huntCette année pour la deuxième année consécutive, je participe aux matchs de le rentrée littéraire organisés par Priceminister. Dans la sélection de 12 livres proposés, j’ai choisi de recevoir, de lire et de chroniquer Lady Hunt de Hélène Frappat. Et j’ai pas regretté mon choix, loin de là!

L’histoire racontée par ce roman est celle de Laura Kent, agent immobilier à Paris. La jeune femme d’origine mi-irlandaise, mi-bretonne, est hantée depuis quelques temps par un rêve étrange. Elle rêve d’une maison, une maison qui semble avoir une vie propre. Est ce que ce rêve est le premier pas dans la maladie qui emporta son père quand elle était enfant ? C’est ce que se demande Laura. Petit à petit la jeune femme assiste à d’autres phénomènes étranges : un enfant disparait avant de réapparaitre tout aussi mystérieusement dans un appartement qu’elle fait visiter près du parc Monceau; son propre reflet ne s’affiche pas dans les miroirs de certains appartements qu’elle fait visiter. Laura cherche des réponses dans son passé, auprès de sa mère mais aussi de sa sœur cadette, Elaine enceinte de son premier enfant. Elle finira par trouver la clé de l’énigme auprès d’un étrange régisseur capable de guérir les maisons. Je n’en dit pas plus car il est très difficile au final de résumé ce roman. Je crois qu’il faut le lire, c’est tout.

Mon avis ? Personnellement, j’ai adoré. J’ai complétement été captivée par l’ambiance étrange de ce roman qui flotte entre rêve et réalité. Plus j’avançais dans ma lecture, plus je voulais savoir la fin. Certes, c’est assez déroutant. Le livre part dans tout les sens si je puis dire. L’auteur nous raconte en effet des instants de la vie présente de Laura entrecoupés de scènes de son passé. Seul le rêve de son personnage sert de fil rouge tout au long du récit. Et comme l’héroïne, le lecteur hésite entre savoir ce qui tient du rêve ou de la réalité. Par certains côtés, moi, ça m’a rappelé les contes de Maupassant. C’est peut-être à cause de la brume omniprésente dans l’univers de l’héroïne. C’est sans doute aussi dû, pour moi, à tous les miroirs qui ne renvoient pas de reflet (du moins celui de Laura), à la résurgence aussi du passé dans le présent de l’héroïne, la lande battue par la pluie. Plus surement, on est bien là devant un roman gothique. Hélène Frappat en revisite les codes quelques siècles après la grande époque du roman gothique anglais et ça avec brio. Au final, ce roman, j’ai l’impression qu’on l’aime ou qu’on le déteste. Il n’y a pas d’entre-deux possible avec et moi j’ai beaucoup, beaucoup aimé :)

Ma note : 18/20.

La quatrième de couverture : Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?
D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?

Prochaine lecture : La fille de sa mère

Le bel otage de Zayd Muti’Dammaj

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on 19 novembre 2013

bel-otageJ’ai reçu dans le cadre d’une opération masse critique sur Babelio, Le bel otage de Zayd Muti’Dammaj. L’histoire de ce petit roman est celle d’une jeune garçon de douze ans. Fils d’un opposant au régime de l’imam-roi de Sanaa dans les années 40, il est enlevé et sert d’otage. Durant sa captivité, il va devenir Duwaydar au palais du gouverneur. Totalement ignorant de ce qui se cache derrière cette fonction, il en fait l’apprentissage auprès du beau duwaydar en titre. Bien vite, il découvre ainsi que sa tache est de satisfaire aux désirs des femmes du palais en évitant tout scandale. Rapidement, il est remarqué par la belle Sharifa Hafasa, la sœur du gouverneur. Très vite, le narrateur est affecté à la demeure de cette femme dont il tombe vite amoureux. Le jeune homme se retrouve alors tiraillé entre son désir pour cette femme hautaine et son envie de rébellion.

Mon avis ? A vrai dire, je ne sais pas qu’en penser. C’est le premier roman yéménite que je lis. Et puis je dois reconnaitre que je connais aussi mal l’histoire de ce pays. Du coup, c’est plus difficile d’apprécier le roman à sa juste valeur. Il est décrit comme un chef d’œuvre de la littérature yéménite. Certes. Mais moi je n’y ai vu qu’un conte oriental à la manière des contes des milles et une nuits. J’ai bien été incapable d’en saisir l’enjeu politique qui se cache derrière même si j’ai bien compris qu’à travers ce roman, l’auteur dénonçait l’oppression que l’imam faisait régner alors sur le pays. J’en suis donc rester à une lecture plus littérale. Et pour moi, ce roman est une histoire d’amour impossible entre un jeune paysan et une belle princesse. Ceci dit, la lecture de ce conte est très agréable même si j’ai eu l’impression que des fois la traduction ne rendait pas exactement le texte d’origine. Bref ça a été quand même pour moi une jolie découverte (que je n’aurai peut-être pas faite sans l’opération masse critique à vrai dire).

La quatrième de couverture : Le jeune narrateur a douze ans lorsqu’il est enlevé à sa famille pour servir comme duwaydar au palais du gouverneur. Mais qu’est-ce qu’un duwaydar ? Sa question fait sourire.
C’est en partageant la chambre de son ami, le « beau duwaydar » qu’il va peu à peu comprendre ; la nuit, les femmes du palais viennent le rejoindre et l’étreindre. Alors, quand la très belle sœur du gouverneur le réclame à son tour, le jeune otage sent gronder en lui deux forces antagonistes, le désir et la rébellion.
Ce roman, unique dans la littérature yéménite et célèbre dans tout le monde arabe, n’est pas seulement un roman d’amour et d’amitié, c’est aussi une initiation au désir, un plaidoyer pour la liberté, un roman social et politique sur l’oppression du régime de l’imamat dans les années 1940.

Prochaine lecture : Danse noire de Nancy Huston

Pierre Obscure, tome 2 : La porte d’Azoth d’Emma Sha

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on 23 octobre 2013

pierreobscure_tome2J’ai reçu il y a quelques jours, dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict avec les éditions Scrinéo Jeunesse (que je remercie vivement pour cet envoi), le tome 2 de la saga d’Emma Sha, Pierre Obscure intitulé La porte d’Azoth. On avait fait connaissance avec Shayma et ses amis au toma 1 de Pierre Obscure, La traversée d’Alzar. A la fin de ce tome, Chayma venait de s’évanouir dans le Temple du souvenir et de l’oubli. On la retrouve donc au début du tome 2 dans ce lieu étrange. La jeune fille va y faire la connaissance d’Azrael Adamas, gardien du temple et maître des histoires passées, présentes et à venir. Azrael Adamas indique à Chayma qu’il lui faut chercher la porte d’Azoth. Chayma comprend très vite que si elle veut sauver son petit frère, elle doit en effet trouver cette mystérieuse porte. Elle se rend donc chez Maitre Jacob qui pense-t’elle pourra lui indiquer un chemin. Mais Maitre Jacob a été arrêté et jeté en prison par les autorités de la ville. Chayma qui a retrouvé Mihiran décide alors de monter une petite troupe pour délivrer le vieil homme. Les enfants des rues aidés par Dounia Azabal et l’un de ses amis arrivent à pénétrer dans le bâtiment du service de contrôle,  à arracher Maitre Jacob à ses tortionnaires et à faire exploser le système de localisation des habitants d’Alzar. La révolte peut commencer. Shayma accompagnée de Mihiran et de Bakary, l’enfant noir du clan des fennecs se rendent quant à eux sur les indications de Maitre Jacob jusqu’à la porte d’Azoth. Mais alors que Shayma croit enfin toucher au but, elle est enlevée et emprisonnée.

Mon avis ? J’ai bien aimé retrouver Shayma et ses amis pour de nouvelles aventures dans Alzar. Si le tome 1 par certains aspects m’avait un peu déçue, j’ai trouvé que le tome 2 était nettement meilleur. A la lecture du tome 2, je dirai même qu’on a vraiment là un bon roman d’aventures pour la jeunesse. En effet le truc qui m’avait gêné dans le tome 1 et qui consistait pour l’héroïne à collecter des objets qui lui seront utiles plus tard me pensant penser à un jeu vidéo s’estompe très nettement là. Il me semble que le seul ajout d’objet dans la besace de Shayma est la clé, trophée de la joute d’influence que Mihiran donne à la jeune fille sur les conseils de maitre Jacob.  Là, place à l’action et à l’aventure. On se rend compte à la lecture de ce deuxième tome combien le tome 1 n’était finalement qu’un tome de présentation. Présentation des lieux, présentation des personnages. On retrouve en effet dans ce tome beaucoup des personnages qui ont croisé la route de Shayma dans le tome 1 que ce soit Mihiran, l’un des chefs du clan des Fennecs, Fursy, Dounia Azabal ou Maitre Jacob. On fait aussi la connaissance de quelques autres comme Bakary, l’enfant noir ou encore Trois Doigts, l’homme-chien. Comme au tome précédent, le schéma narratif est très simple : on a un héros, des adjuvants et des opposants. Le héros a une mission à accomplir. Il rencontre des obstacles pour atteindre son but. Bref rien de bien neuf. Mais là, j’ai eu l’impression à la lecture de ce second volet que l’auteur avait trouvé ses marques, qu’elle savait où elle allait et surtout comment elle allait y emmener son jeune lectorat. Bref, ça a été une vraie bonne lecture. Maintenant j’ai hâte de découvrir la suite. Vite le tome 3!!!

La quatrième de couverture : A son réveil, Shayma fait la connaissance d’Azraël Adamas, gardien du Temple, qui connaît toutes les histoires passées, présentes et à venir. Pour aider Chayma dans sa mission, il lui donne une indication essentielle : « Cherche la Porte d’Azoth ». Dans sa quête, Chayma retrouve ses amis du clan des Fennecs et, avec eux, elle participe à une Joute d’Influence, une compétition entre les clans de la Zone d’Ombre. Mais Fursy, le chef des Coyotes, la recherche ardemment, attiré par la Chrysalide qu’elle porte autour du cou : un éclat pour le plus rusé…

Prochaine lecture : La fille de sa mère de Jennifer Weiner.

Le testament d’Ariane de Françoise Bourdin

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on 18 octobre 2013

le_testament_d_arianeCinquième et dernier roman de ma PAL de vacances que j’ai lu en Crête (le bilan est plutôt positif puisque j’ai lu cinq des huit romans emmenés), Le testament d’Ariane de Françoise Bourdin. L’histoire débute alors qu’Ariane, une vieille femme que sa famille considère comme folle rédige son testament avec son notaire et ami, Pierre Laborde. Ariane décide de déshériter son frère et de léguer l’ensemble de ses biens à sa nièce Anne. Quelques jours plus tard, Ariane décède d’une crise cardiaque dans sa bastide. Anne mariée à un vétérinaire de la région ami d’enfance d’un de ses frères se retrouve avec la bastide familiale à laquelle Ariane tenait plus que tout. Cet héritage pour le moins inattendu suscite bien des jalousies dans l’entourage de la jeune femme. Lily, sa sœur ainée qui s’ennuie dans sa vie de bourgeoise bien établie, Valère son frère photographe sans le sou au prise avec des dettes mais aussi ses parents ne comprennent pas pourquoi Ariane lui a tout laissé mais surtout pourquoi Anne ne vend pas au plus vite la maison. Or Anne se met à rêver d’une autre vie et décide d’aller s’installer quelques temps dans la grande demeure solitaire malgré l’opposition de son mari Paul mais à la grande joie de son fils.

Mon avis ? Et bien j’ai beaucoup aimé cette histoire de famille, celle de la famille Nogaro en l’occurrence. Maintenant j’ai hâte de lire la suite. En effet Le Testament d’Ariane est le premier tome d’une saga en deux parties où l’auteur réussi à prendre littéralement son lecteur en otage (faut vraiment que je passe à la FNAC acheté la suite). L’histoire est toute simple pourtant : un héritage déclenche les jalousies et révèle les rancœurs au sein d’une famille des Landes. La bastide que reçoit Anne en héritage va en effet susciter beaucoup de jalousie de la part de ses frères et sœur mais aussi de sa mère, Estelle. Cet héritage va aussi amener Anne à remettre en question son mariage et sa vie tranquille. Elle va la conduire à bouleverser son quotidien au grand dam de son mari Paul. J’ai trouvé la psychologie des personnages très juste. C’est criant de vérité cette histoire d’héritage. J’ai bien aimé aussi lire au milieu de l’histoire d’Anne des passages du journal intime d’Ariane. On comprend ainsi l’attachement de la vieille femme à la bastide, pourquoi elle a choisi Anne comme héritière plutôt que son propre frère Gauthier. Bref encore une fois, Françoise Bourdin nous offre là un bon roman. Ça se lit comme du petit lait :) Et du coup, je ne saurai que trop vous recommander de le lire à votre tour.

La quatrième de couverture : Issue d’une ancienne famille d’exploitants résiniers des Landes, Ariane Nogaro, veuve et sans enfants, décide de mettre de l’ordre dans ses affaires et rédige son testament. Elle ne fréquente guère son frère aîné, un professeur à la retraite, pas plus que sa belle-sœur, le couple n’appréciant guère son originalité et sa manière de vivre. Seule Anne, l’une de ses nièces, a tissé un lien affectueux et complice avec elle. Mariée à un vétérinaire et mère d’un garçon d’une douzaine d’années, la jeune femme mène une vie harmonieuse mais sans fantaisie, entre son travail de comptable à domicile et ses visites hebdomadaires chez sa tante. Jusqu’au jour où Ariane décède subitement…
Contre toute attente, c’est Anne qui hérite tous ses biens, dont une grande propriété nichée entre forêt et océan, le berceau des Nogaro. Mais cet événement fait resurgir les jalousies et les rancœurs, et bouleverse l’unité familiale jusqu’ici préservée. Que faire en effet de cette maison qui renferme tant de souvenirs ? La vendre ? Ou au contraire s’y installer, comme Anne le souhaiterait malgré le refus sans appel de son mari ? A-t-elle le droit de mettre son couple en péril et de rompre avec les siens pour un héritage ?

Prochaine lecture : Pierre Obscure tome 2 : la porte D’azoth d’Emma Sha