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Lecture

La carapace de la tortue de Marie-Laure Hubert Nasser

Posted in Lecture
on 24 mai 2016

la carapace de la tortueJe viens de terminer La carapace de la tortue de Marie-Laure Hubert Nasser. C’est l’histoire de Clotilde, une jeune fille trop grosse, mal dans sa peau. Après une agression dans le métro parisien, elle s’enfuit et trouve refuge à Bordeaux dans un appartement prêté par sa tante. La vieille dame qui règne sur l’immeuble et ses habitants va décider d’aider sa nièce et pour cela va charger Sarah et Sophie, les deux S comme elle les appelle de coacher Clotilde pour qu’elle perde du poids. Puis elle va la forcer à chercher un travail. Clotilde, grande lectrice et amatrice d’art va décrocher un poste au musée juste en face. Petit à petit, elle y fait son trou et va jusqu’à développer des ateliers pour les enfants le mercredi. Mais Clotilde a toujours du mal à s’ouvrir au autre et à s’intégrer. Il n’y a qu’avec les enfants qu’elle se sent bien.

Mon avis ? Voilà un joli petit roman qui porte l’espoir en lui. J’ai beaucoup aimé hormis la toute fin que j’ai trouvé trop rapide, trop facile. Je parle du rapprochement de Claudie et de Richard. J’ai aimé La carapace de la tortue aussi pour sa galerie de personnages. J’ai adoré cette idée que la tante de Clotilde que tous surnomment La Vilaine mais adore choisisse avec soin ses locataires pour faire de son immeuble un petit théâtre de la vie.

Bref je n’ai pas regretté de m’être arrêtée sur ce roman. La carapace de la tortue vaut vraiment le coup, croyez moi :)

La quatrième de couverture : «Oui… je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d’une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux.» Clotilde cache ses complexes derrière d’amples vêtements. Après avoir tenté sa chance à Paris, cette jeune Bordelaise revient au pays grâce à sa grand-tante. Sous des dehors revêches, Thérèse a prévu pour sa petite-nièce un strict programme de remise en forme. Avec l’aide de tous les voisins qui ont au préalable passé un casting impitoyable, Clotilde devra sortir de sa réserve. Il y a Claudie qui aime raconter ses histoires de fesses, Sarah et Sophie, délaissées par leur mari et bien décidées à s’en accommoder, Élisabeth, la business woman meurtrie de ne pas voir grandir ses trois enfants… Chacun à sa façon va aider Clotilde à reprendre goût à la vie. Une galerie de portraits attachante, l’histoire d’une renaissance racontée avec énergie et un humour parfois corrosif.

Prochaine lecture : Piste noire de Antonio Manzini

Surtensions d’Olivier Norek

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on 21 mai 2016

surtensionsJe viens de finir le nouveau roman d’Olivier Norek que j’avais reçu dans le cadre d’un partenariat sur Livraddict (Merci à l’éditeur pour l’envoi), Surtensions. C’est le troisième volet de la saga Coste. Pour moi c’était le premier et cela ne m’a aucunement gêné. Cette fois, Victor Coste et son équipe sont appelés pour un enlèvement. Un jeune homme a été enlevé et une rançon est demandé aux parents. Pendant ce temps, prison de Mareuil, Nunzio Mosconi, arrêté pour un braquage de banque se retrouve à l’isolement après avoir été agressé dans les douches. Sa soeur, Alexandra, décide de tout faire pour le faire libérer. Et même de braquer la salle des scellés du tribunal quitte à faire libérer dans la foulée un tueur à gages et un pédophile notoire. Sur les conseils de leur avocat, ils décident de voler cinq scellés pour égarer la police mais aussi pour faire libérer sans le savoir un tueur à gages. Mais voilà son complice se trompe dans le numéro de l’un des scellés. Et rien ne va se passer comme prévu.

Mon avis ? Je l’ai dit pour moi c’était la première enquête de Victor Coste que je lisais et je dois dire que j’ai beaucoup aimé! Ça se lit bien. Je n’ai pas mis longtemps pour venir à bout des 500 et quelques pages du roman. Il faut dire que dès les premières pages, l’auteur a réussi à me ferrer et je n’ai eu qu’une hâte, c’était d’avancer dans ma lecture. C’est top ça! L’auteur a un style fluide, agréable. J’ai bien aimé le style il n’y a pas à dire.

Après j’ai aussi beaucoup aimé l’histoire. Si l’histoire centrale tourne autour d’Alexandra Mosconi et de son équipe de braqueurs et de leur traque par la police, il y a plein de ramifications. Les histoires s’imbriquent les unes dans les autres. Et l’ensemble reste très cohérent jusque dans les petits détails (vous savez que j’ai une excellente mémoire et que je note très vite toutes les petites incohérences). Et puis je l’ai dit, peu importe que vous ayez ou pas lu les deux précédents tomes de la saga. Il y a bien quelques allusions à Code 93 et Territoires mais rien de gênant. Tout est en effet expliquer et l’on n’est jamais perdu. J’ai apprécié aussi la façon dont l’auteur annonce la mort de l’un des membres du groupe de Coste dès le départ puis nous laisse gamberger jusqu’au bout pour savoir qui et comment et pourquoi. Je crois que cela a contribué à m’accrocher au roman. Pourtant le procédé utilisé à savoir une boucle temporelle (vous savez le roman est un long flash back et on rejoint à la fin les évènements qui ont commencé à être raconté dans le prologue) n’est pas particulièrement original non plus. Mais ça marche. Peut-être parce que l’auteur démarre justement son prologue sous couvert d’anonymat. C’est très cinématographique mine de rien.

Enfin j’ai beaucoup apprécié le personnage de Victor Coste. Il n’est en rien stéréotypé. Je l’ai trouvé authentique, peut être parce que son auteur est lieutenant de policie lui-même ?

Franchement après avour lu Surtensions, je comprends pourquoi on parle de plus en plus d’Olivier Norek. Maintenant, moi je vais me procurer les deux premiers tomes en attendant la sortie du prochain (allez on y croit au retour de Coste :) )

La quatrième de couverture : Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance…
Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu’à leur point de rupture. Et lorsqu’on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.

Prochaine lecture : Ce que tu veux de Sabine Durant

89 mois de Caroline Michel

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on 13 mai 2016

89moisJe viens de terminer 89 mois de Caroline Michel, un petit roman paru début mai aux éditions Préludes sur le désir d’enfant. 89 mois raconte en effet le parcours de Jeanne, 33 ans, célibataire qui voyant son horloge biologique tournée comme on dit, s’est mise en tête de faire un bébé toute seule (comme dans la chanson). Jeanne va pour cela multiplier les partenaires à qui elle omet de dire qu’elle ne prend pas la pilule. Mais plus son désir d’enfant est important et moins ça marche. CQFD. Alors faute de mieux, Jeanne va aussi entamer les démarches pour se faire inséminer en Espagne. Mais voilà, Dame Nature est facétieuse et elle finit par tomber enceinte naturellement au moment où elle ne s’y attend plus :)

Mon avis ? 89 mois est un joli roman frais et bourré d’humour. Dès le titre, le ton est donné : Jeanne a 89 mois, pas un de plus, pour tomber enceinte avant son quarantième anniversaire.  Après il sera trop tard. Le compte à rebours a donc commencé et va s’égrainer chapitre après chapitre : 89, 86, 79… Premier bon point donc pour moi, la forme : on lit là le journal de bord d’une future femme enceinte. Jeanne raconte en effet son épopée pour tomber enceinte mois après mois en s’adressant à sa future fille, Augustine. Elle raconte ses aventures, ses rencontres, ses doutes, comment ses copines adhèrent inconditionnellement à son projet et la soutiennent ou au contraire tentent de la dissuader. C’est tendre, drôle aussi parfois comme cette scène à la pharmacie où Jeanne achète une vingtaine de tests de grossesse! Mais ne vous y méprenez pas, derrière ce ton léger, il y a aussi une réflexion plus profonde sur la société actuelle et le droit à la maternité : a t’on le droit de vouloir un enfant si on est seule ? N’est ce pas égoïste ? Ne faut-il pas attendre d’être en couple dans une relation stable pour faire un bébé ? Pourquoi une femme seule n’aurait-elle pas le droit de se faire inséminer ? C’est tout ça 89 mois et franchement c’est extra.

La quatrième de couverture : « J’ai trente-trois ans, ça y est. A quarante ans et des poussières, mon corps sera hors jeu. Il me reste donc sept grosses années pour faire un enfant, soit quatre-vingt-neuf mois. Un chiffre minuscule. A peine deux mille sept cents jours. Que peut-on faire en deux mille sept cents jours ? Rien. J’en ai déjà mis cinq à construire trois meubles Ikea. » Jeanne, célibataire, contrôleuse de train sur la ligne Paris-Auxerre, n’a qu’une obsession : devenir maman avant que le temps la rattrape. Elle a fait une croix sur le couple, il lui faut simplement un géniteur. Sa décision ne fait pas l’unanimité auprès de ses amis, et, même si parfois elle doute, elle est déterminée à surveiller son cycle, à provoquer les rencontres, à boire des potions magiques et à lever les jambes après chaque rapport, sait-on jamais.

Prochaine lecture : Surtensions d’Olivier Norek

Orages d’Estelle Tharreau

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on 11 mai 2016

oragesJe viens de finir Orages d’Estelle Tharreau et je dois dire que j’ai été bluffée. L’histoire démarre alors que Béatrice Clar, comptable et mère célibataire et sa fille Célia, une ado de 16 ans vont s’installer à Sauveur, un étrange petit village où elle vient de décrocher un job. Le village vit bien grâce aux largesses d’une vieille femme richissime, Flore Lebon. Pourtant tout n’est pas tout rose et deux familles se détestent et empêchent leurs enfants respectifs, Yann et Maddy de se fréquenter. Mais surtout la fille de la précédente comptable du village est morte dans d’étranges circonstances. Sa mère a eu un accident de cheval le lendemain. Célia et sa mère suspectent une sombre histoire. Très vite, la mère et la fille vont découvrir que ce n’est pas la première disparition de jeunes filles au village. Chacune de leur côté, elles vont se lancer dans une enquête qui les mènera  a de sombres histoires remontant au début du XXème siècle.

Mon avis ? Waouh, Waouh, Waouh!!! Si au début, j’ai pas trouvé ça très excitant, j’ai très vite déchanté. Très rapidement, je n’ai eu qu’une hâte c’était de poursuivre ma lecture coute que coute. Pourtant comme je vous l’ai dit, au départ ce n’était pas gagné. L’installation de Célia et de sa mère à Sauveur ne m’a pas passionné plus que ça. En plus j’ai été sceptique sur le mode de narration qui alterne les chapitres écris à la première personne et ceux à la troisième personne. On alterne en effet les chapitres racontés du point de vue de Béatrice Clar (ceux écrit à la première personne) et ceux racontés d’un point de vue externe (on suit par exemple Célia et ses amis Maddy et Yann). Je me suis dis que cela allait amener l’auteur à user de facilités. Franchement au départ ça m’a un peu gêné. Et puis très vite cet aspect a disparu et l’histoire m’a happée. J’ai adoré l’intégration du journal de Marthe, une fermière qui a vécu au village au début du XXème siècle au récit même si j’avais vu la manière dont il allait être découvert à des kilomètres. C’était ultra-prévisible :)

Après j’ai adoré la manière dont l’histoire est menée. J’ai aimé toutes ces allusions aux sorcières et guérisseuses qui sévissaient dans les campagnes dans les années 1900. Attention, l’auteur ne cède pour autant à la facilité et n’emploie pas le fantastique. Tout est en effet très rationnel. C’est crédible, c’est totalement crédible. Bon ok certains point de détail sont faux (Béatrice Clar ne peut pas se prétendre experte-comptable en ayant seulement suivi une formation en comptabilité par correspondance). Mais on s’en fout, n’est pas ? :)

En conclusion Orages d’Estelle Tharreau est un excellent thriller. Je vous en recommande la lecture :)

Un grand merci aux éditions Taurnada pour cet envoi!

La quatrième de couverture : Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider ? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort !
Les nuits d’orage peuvent s’avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d’un passé enfoui depuis plus d’un siècle dans un cahier d’écolier jauni et écorné.

Prochaine lecture : Les ravagé(e)s de Louise Mey