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Lecture

Réminiscence, tome 2 : Ressentiment de Eloïse Clunet

Posted in Lecture
on 1 juin 2016

reminiscence tome 2J’ai lu il y a quelques jours le second tome de Réminiscence d’Eloise Clunet intitulé Ressentiment. On retrouve Cassandre alors qu’elle fuit la France pour les États-Unis. Elle trouve refuge auprès de Brandon, un ami d’Aaron qui finit par lui révéler toute leur histoire. Cassandre retrouve alors ses parents biologique et découvre que non seulement Aaron a survécu mais aussi qu’elle est enceinte de lui. Désespéré qu’Aaron n’ait pas cherché à la rejoindre, Cassandre décide de faire sa vie sans lui aux États-Unis et élève des barrières mentales autour d’elle et de son fils pour se protéger. Un beau jour pourtant, Aaron la retrouve. En tentant de l’approcher, il fait voler en éclat ses barrières permettant ainsi à ses ennemis de la retrouver aussi.

Mon avis ? J’ai bien aimé ce tome même si je lui ai trouvé quelques points négatifs. Oui c’est bien dans l’ensemble mais… Pour commencer j’ai trouvé que l’auteur usait un peu trop de raccourcis pour s’en sortir. Tiens par exemple : quand Cassandre apprend le fin mot de l’histoire de la bouche de Brandon au début de ce tome. N’aurait il pas été plus judicieux pour la cohérence de l’ensemble de continuer avec le fait que Cassandre devait retrouver la mémoire toute seule ? N’y avait-il pas moyen de trouver un truc pour que tout lui revienne ? En plus ça ne parait pas très cohérent puisque un peu plus loin, Cassandre raconte deux de ses vies antérieures. Ah donc elle se souvient finalement ? Bizarre! En fait c’est tout le problème de ce tome. Tout va trop vite et du coup il y a beaucoup de raccourcis. Même la bataille finale va trop vite. En quelques paragraphes à peine, c’est plié! Pourquoi avoir rabâché que le méchant était très puissant pour le tuer sans qu’il se batte vraiment ? Il y a pire : la résurrection (oui littéralement) de la petite Mary n’est pas du tout crédible. Même les explications de Daniel dans l’épilogue ne suffisent pas à nous faire gober le truc sans sourciller! C’est dommage parce qu’il y a de l’idée dans tout ça.

Après j’ai aussi été agacée parfois par le style et les répétitions. Surtout dans les premiers chapitres. Le fait que Cassandre répète à qui mieux mieux « Mon enfant » (Je ne sais pas pourquoi j’ai focalisé la-dessus) m’a énervé. Heureusement ça disparait par la suite. Et mis à part ça, le style est agréable et ça se lit bien.

Allez! Malgré tout ça, j’ai quand même eu beaucoup de plaisir à lire ce second et dernier tome de Réminiscence :)

La quatrième de couverture : En l’espace d’un quart de seconde, ma vie avait basculé. J’avais tout perdu. Mes amis, mon amour, ma vie. Et la seule responsable dans cette histoire, c’était moi.
Je devais fuir maintenant et honorer la mémoire d’Aaron. Pour lui, j’allais survivre. Je devais tout recommencer depuis le début mais sans ce lien qui nous unissait, plus rien n’avait la même saveur. Plus rien n’avait d’intérêt.
C’est la mort dans l’âme et en laissant tout derrière moi que je m’envolais pour les États-Unis. Seulement, je n’étais pas spécialement préparée à ce qui m’y attendait, ce que j’allais apprendre et ce que j’allais y vivre…

Prochaine lecture : Les portes d’Athion d’Anne-Sophie Kindraich

Giroflée : Vie et mort d’une sorcière de Marie-Noëlle Garric

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on 30 mai 2016

girofléeJe viens de terminer Giroflée : Vie et mort d’une sorcière de Marie-Noëlle Garric. Nous voila en 1489. Les procès en sorcellerie se multiplient. Des femmes pour la plupart sont brulées vives. Jehanne Rey dite Giroflée, une guérisseuse réputée a été arrêtée pour sorcellerie et soumise à la question par l’Inquisition. Durant ces quelques jours que va durer son procès, elle va se souvenir. De son enfance d’abord et de sa mère morte en couches, de ses première expérimentations pour découvrir les vertus des plantes, son apprentissage chez une guérisseuse qui lui a transmis son savoir, les réunions avec d’autres guérisseuses, etc…

Mon avis ? Si vous vous intéressez un tant soi peu aux sorcières et à la sorcellerie, alors vous devez lire ce petit roman. Pourquoi ? parce que sous ses airs de roman, il y a un fabuleux travail d’historien. En effet les sorcières ont existé mais attention, les femmes que l’on a accusées de sorcellerie et brulées n’avaient rien à voir avec la représentation de la sorcière actuelle. Comme Giroflée, il s’agissait de femmes connaissant les vertus des plantes et capables de guérir grâce à ça leurs semblables. Tout ça est décrit avec énormément de justesse ici. J’ai trouvé intéressant que le roman aborde la place de la femme au XVème siècle. A cette époque, une femme se mariait obligatoirement et faisait des enfants. Si comme Giroflée, elles préféraient rester célibataires alors elles devenaient des femmes mal-famées et donc suspectes aux yeux de l’Église. D’ailleurs La Ribaude, la prostituée et Giroflée, la sorcière se retrouvent dans les mêmes geôles, soumises aux mêmes tortures.

Après moi, j’ai aussi beaucoup apprécié le style de l’auteur. J’ai beaucoup apprécié retrouver des mots ou des tournures de phrases propres à cette époque. Je vous rassure cela ne pose pas de problème à la lecture. Ça se lit bien voir même très bien :)

J’ai beaucoup, beaucoup aimé Giroflée : vie et mort d’une sorcières de Marie-Noëlle Garric.

La quatrième de couverture : Giroflée veut vivre autrement que les autres femmes. Elle ne subira pas le sort de sa mère, accablée de misère et de maternités. Alors, elle entreprendra une carrière de guérisseuse. Entre rivières et montagnes, apprentissages et amitiés précieuses, elle saura se forger une existence conforme à ses rêves. Elle connaîtra même une forme de gloire.

Mais nous sommes au Moyen Âge et la répression s’abat férocement sur ceux que l’on appelle les sorciers. Après un procès implacable, elle connaîtra le sort terrible que l’Église réserve aux hérétiques.

Giroflée a existé. On connaît son nom, son adresse, quelques bribes de son procès. On sait encore les circonstances de sa fin tragique. De ce qu’elle fut, on ne sait rien. Ce récit tente d’y répondre par l’imagination.

Prochaine lecture : Les portes d’Athion

10 romans épistolaires

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on 28 mai 2016

Aujourd’hui, je vous propose une sélection de romans épistolaires c’est à dire un recueil de lettres réels ou fictifs. Personnellement c’est un genre que j’aime bien. C’est donc avec un plaisir évident que j’ai fait cette sélection!!

  • Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Je crois bien que c’est le plus connu dans le genre!! Je ne pouvais donc pas ne pas le citer! Si vous ne l’avez pas lu encore, filez fissa vous le procurez. L’histoire ? La marquise de Merteuil  décide de se venger de l’un de ses anciens amants en faisant séduire sa jeune et naïve fiancée par son complice le Viconte de Valmont. Mais de son côté Valmont s’est mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel.

les liaisons dangereuses

  • Lady Susan de Jane Austen. Voilà un petit roman épistolaire idéal pour débuter avec l’œuvre de Jane Austen.

lady susan

  • Julie ou la Nouvelle Héloise de Jean-Jacques Rousseau.

la Nouvelle Héloise

  • Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. Encore un classique de la littérature du XVIIIème mais quel classique!! Les souffrances du jeune Werther est un des textes fondateurs du romantisme, c’est dire son importance.

les souffrances

  • Il faut qu’on parle de Kevin de Lionel Shriver. À la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian a tué sept de ses camarades de lycée, un employé de la cafétéria et un professeur. Dans des lettres adressées au père dont elle est séparée, Eva, sa mère, retrace l’itinéraire meurtrier de Kevin. Il ne s’agit pas d’une véritable correspondance puisque seules les lettres de la mère de Kevin sont retranscrites mais peu importe, cela montre que le genre a encore de beaux jours devant lui.

Il faut qu'on parle de Kevin

  • Oscar et la dame rose de Éric-Emmanuel Schmitt. Voici un petit roman constitué de 12 lettres écrites par le jeune Oscar à Dieu. Oscar est hospitalisé et il sait, même si personne n’ose lui dire, qu’il va mourir. Pour l’aider à passer le temps, Marie Rose, la dame qui lui rend visite lui propose d’écrire des lettres à Dieu.

oscar et la dame en rose

  • Cher Mr Darcy de Amanda Grange. Voici une version épistolaire du classique de Jane Austen, Orgueil et préjugés. A travers une série de lettres, l’auteur nous dévoile comment le romantique Mr Darcy surmonte son chagrin après la mort de son père bien-aimé ; comment il va gérer ses affaires le liant au scandaleux Mr Wickham et comment il va tomber amoureux de la spirituelle Elizabeth Bennet.

Cher Mr Darcy

  • Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Annie Barrows. 1946, alors que les Britanniques soignent les blessures de guerre, Juliet Ashton, écrivain en manque d’inspiration, entreprend une correspondance avec les membres attachants d’un cercle de Guernesey. De confidences en confidences, la page d’un nouveau roman vient de s’ouvrir pour la jeune femme, peut-être aussi celle d’une nouvelle vie…

Le cercle litteraire des amateurs

  • Et je danse, aussi de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux.

et je danse aussi

  • Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles de Suzanne Hayes et Loretta Nyhan. Pendant trois ans, deux femmes dont les époux sont partis se battre au front vont échanger une correspondance qui va faire naitre entre elles une belle amitié.

Petites recettes de bonheur

 

Et vous, vous connaissez d’autres romans épistolaires qui mériteraient d’être cités ici ?

Ce que tu veux de Sabine Durrant

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on 25 mai 2016

ce que tu veux

J’ai fini il y a quelques jours Ce que tu veux de Sabine Durrant. L’histoire débute alors que Lizzie se rend sur le lieu de l’accident qui a couté la vie à son mari, Zach. Elle se rend ensuite dans le cottage qu’il avait acheté dans les Cornouailles. Là, elle découvre qu’un certain nombre de ses affaires ont disparus. Lizzie , qui se sent épiée depuis quelques temps, commence à douter de la mort de Zach. Elle commence à imaginer qu’il ait pu tout mettre en scène pour se venger d’elle car elle allait le quitter. Ses amies, sa sœur ou même la police ne croient pas à son hypothèse. Pourtant, Lizzie se sent en danger et ce encore plus quand un de ses collègues qui lui fait la cour est agressé après l’avoir raccompagné. Car Zach était menteur, manipulateur et jaloux.

Mon avis ? Ce que tu veux de Sabine Durrant est un bon thriller psychologique. Déjà l’alternance de point de vue est très, très bien vu. Les chapitres alternent en effet entre Lizzie et Zach, entre le présent et le passé. On suit le quotidien de Lizzie, un an après la mort de son mari et on plonge dans le journal intime de Zach qu’il a commencé un peu avant sa rencontre avec elle. C’est super comme truc parce que ça contribue à insinuer le doute quand à la mort réelle de Zach. Et oui Zach écrit que si Lizzie venait à le quitter pour un autre homme, il la tuerait. Du coup, chez moi le doute s’est insinué très vite et ne m’a presque pas quitté tout du long. Je dis presque car un moment je me suis demandée si Onnie, la fille d’une amie de Zach avec qui il couchait, n’avait pas quelque chose à voir avec tout les faits étranges qui empoisonnent la vie de Lizzie. Des petites phrases à droite à gauche m’ont bien fait gamberger. Avec ce procédé en tout cas, le lecteur se retrouve un peu dans la position de Lizzie. On doute, on s’interroge, on a peur (un peu). C’est drôlement efficace.

Après les personnages sont bien sentis. Zach est un pervers manipulateur doublé d’un menteur patenté. Il a choisi Lizzie, une jeune femme renfermée, un brin solitaire. Il a décidé que c’était elle qu’il lui fallait, qu’elle allait le sauver de ses démons. Il l’a amené à s’attacher à lui. Et petit à petit, il l’a enfermé un peu plus sans qu’elle s’en rende vraiment compte. C’est assez glaçant.

Pour moi, Ce que tu veux de Sabine Durrant est un excellent roman à suspense. Je vous le recommande vivement :)

La quatrième de couverture : Plongez dans ce thriller diabolique dans la veine des Apparences.
Lizzie pensait que le perdre serait la pire chose qui pourrait lui arriver. Elle avait tort. Ils lui ont dit de ne pas s’inquiéter – sa soeur, la police –, que c’était quelque chose de courant, quand un proche mourait, de le voir partout. De le sentir partout. Seulement ils ne connaissaient pas Zach. Ils ne savaient pas à quel point il l’aimait ni jusqu’où il pouvait aller pour se venger. Que sait-on réellement de la personne qui partage notre vie ? En alternant les voix de Lizzie et de Zach, les flash-back et le moment présent, Sabine Durrant impose un climat de tension exceptionnel qui fait voler en éclats les faux-semblants d’un couple apparemment irréprochable.

Prochaine lecture : Piste noire de Antonio Manzini