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Thriller

La fin d’une imposture de Kate O’Riordan

Posted in Lecture
on 29 mars 2017

Je viens de finir La fin d’une imposture de Kate O’Riordan et j’ai proprement adoré.

Rosalie et Luke apprennent le soir de Noël la mort de leur fils, Rob en Thaïlande. Leur fille, Maggie, 15 ans s’accuse de la mort de son frère. Dans les semaines qui suivent, la jeune fille sombre. Un soir, elle rentre après avoir été sauvagement agressée. Se parents découvrent qu’elle a été victime d’un gang de filles. Rosalie parvient à renouer le dialogue et à l’emmener à un groupe de discussion. Là, elles font la connaissance de Jed Cousins. Petit à petit, le jeune homme s’immisce dans la vie de la famille Douglas. mais est-il réellement ce qu’il prétend être ?

Mon avis ? Je l’ai dit, j’ai beaucoup, beaucoup aimé!! Cette histoire est diablement efficace!! Ça démarre doucement et puis d’un coup tout s’accélère et on ne peut plus le lâcher. Je dirais qu’arriver à la moitié, je n’ai pas pu le lâcher. J’avais envie de savoir comment tout cela allait finir, comment Rosalie allait s’en sortir, comment elle allait faire pour sortir sa petite famille des griffes de Jed. Car Kate O’Riordan choisit d’axer toute l’histoire sur le personnage de Rosalie (et ce même si le récit est écrit à la troisième personne et que quelques chapitres sont écrits du point de vue de Luke, le mari ou de Tom, le prêtre et ami de la famille).

Au départ et pendant un long moment, je n’ai pas vu ce que l’accident du fils en Thaïlande venait faire dans tout ça. Enfin si, ça sert de prétexte à alimenter la culpabilité de la fille qui sert de déclencheur à l’histoire (sans ça, pas de groupe de parole, pas de rencontre avec Jed qui lui aussi doit surmonter un deuil, celui de sa grand-mère). Pour tout vous dire j’ai vraiment cru que toute l’intrigue tournait autour de Jed en tant que pervers narcissique. Oui c’est le premier mot qui m’est venu pour qualifier le personnage et je pense que je ne suis pas loin de la vérité! On lui donnerais le Bon Dieu sans confession et pourtant sous ses airs d’ange, c’est un véritable démon. Il est manipulateur, calculateur, menteur. J’ai trouvé que le personnage était bien vu en ce sens qu’on y croit et que l’on n’y voit que du feu (un peu comme Rosalie d’ailleurs). Mais en réalité, c’est bien plus complexe que ça. Et c’est ce que Rosalie va découvrir en tentant de découvrir qui est vraiment Jed Cousins.

Bon il y a quelques petites choses que j’avais compris avant Rosalie moi! Oui mais je ne suis pas une mère qui vient de perdre son fils et qui risque de perdre sa fille!

J’ai apprécié le traitement qui est fait dans ce roman du thème de la culpabilité. Il y a la culpabilité de la fille qui se croit coupable de la mort de son frère (pourtant survenu à des milliers de kilomètres), celle de la mère pour avoir rêver puis succomber aux avances de Jed. J’ai bien aimé l’utilisation qui est faite de la culpabilité dans la religion judéo-chrétienne. Rosalie est très croyante. J’ai aimé les questions de Jed sur la confession et l’absolution. J’ai trouvé ça intéressant. Et puis, il y a Tom, le prêtre et ami de Rosalie. C’est lui qui va la mettre sur la bonne piste malgré le secret de la confession.

Bref La fin d’une imposture de Kate O’Riordan est un excellent thriller!!! Je vous le recommande sans hésiter!

La quatrième de couverture : La vie de Rosalie et de Luke s’est délitée voici quelques mois après la révélation de l’adultère commis par Luke. Mais l’annonce de la mort de Rob, leur fils, lors d’un voyage en Thaïlande provoque un séisme familial. Les mois qui suivent sont un cauchemar dans lequel Rosalie doit apprendre à composer avec la perte de son fils, un contexte conjugal compliqué et aussi la dépression de Maddie, sa fille. Cette dernière se juge coupable de la mort de son frère mais refuse d’expliquer pourquoi à ses parents. Elle se lie avec un gang de filles particulièrement violentes. Rosalie croit apercevoir le bout du tunnel lorsque, au cours d’une thérapie de groupe, elles font la connaissance de Jed, un jeune homme auquel Maddie s’attache très rapidement, même si cette figure singulière devient de plus en plus angoissante. L’adolescente reprend goût à la vie, alors que le diabolique Jed ne cesse de s’immiscer dans la famille…

Prochaine lecture : La Panse de Léo Henry

Black coffee de Sophie Loubière

Posted in Lecture
on 23 novembre 2016

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J’ai lu le très remarqué Black coffee de Sophie Loubière et il est temps pour moi de vous en parler un peu (et ce d’autant plus que la suite est paru il y a peu aux éditions Fleuve).

L’histoire ? Dans les années 60, dans une ferme isolée sur la mythique route 66, une famille est sauvagement assassinée. Seuls le fils, Desmond et la mère s’en tirent. Pendant des années, Desmond n’aura de cesse de retrouver le meurtrier de sa petite soeur et de sa tante enceinte. Dans les années 2000, la famille Lombart entreprend la route 66 à partir de Chicago mais le père disparait en route. Lola sa femme revient aux États-Unis pour tenter de le retrouver, sans succès. Alors qu’elle repart, elle fait la connaissance de Desmond. Quelques années plus tard, elle revient avec ses enfants : elle a en effet reçu de son mari Pierre un cahier retraçant les meurtres commis par un serial killer sur la route 66. Elle retrouve Desmond. Avec lui, elle traque le tueur dans l’espoir de retrouver Pierre.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce thriller!! Bon déjà j’ai adoré l’horoscope qui ouvre chaque chapitre. C’est sans doute anecdotique mais j’ai bien aimé :)

Bon c’est pas là le plus important. Avec Black Coffee, on suit la traque d’un meurtrier qui sévit sur la mythique route 66 depuis les années 60. J’ai beaucoup aimé l’alternance entre les chapitres qui racontent l’histoire de Desmond et ceux qui racontent celle de Lola et de sa famille. Il cherche le meurtrier qui a décimé sa famille. Elle cherche son mari mystérieusement disparu trois ans auparavant sur la route. Ce dernier reprend contact en lui envoyant un mystérieux récit de meurtres commis sur la route. Parmi ces crimes, celui de la famille de Desmond.

J’ai trouvé la ballade le long de la mythique routé 66 à la suite de Lola et de ses enfants sympathique.

Bref, j’ai beaucoup aimé Black Cofee de Sophie Loubière. Maintenant faut que je vous parle de la suite : White Coffee, paru il y a quelques semaines aux éditions Fleuve noir.

La quatrième de couverture : Juillet 1966. Dans la petite ville perdue de Narcissa, Oklahoma, une maison isolée en bordure de la mythique route 66 est la cible d’un tueur sanguinaire. Une femme enceinte et une fillette sont assassinées, une mère et son fils Desmond grièvement blessés. Le jeune garçon va grandir à l’ombre de ce dossier jamais élucidé par la police, hanté par la figure du tueur, sous le regard d’une mère psychologiquement détruite et à des milliers de kilomètres d’un père absent le jour du drame, et qui n’a eu de cesse de raviver la culpabilité de son fils. Si seulement tu n’avais pas attaché le chien…
2011. Devenu journaliste puis professeur de criminologie à l’université, Desmond G. Blur décide de quitter Chicago pour s’installer en Arizona dans la maison de son père décédé. Une ultime tentative du fils pour se rapprocher de son père et s’en faire pardonner, sans savoir que celui-ci, d’outre-tombe, l’a peut-être mis sur la voie de la réconciliation avec leur passé. Car l’arrivée dans le secteur d’une femme vient bientôt réveiller les démons passés de Desmond : Lola, une femme au comportement étrange qui voyage seule avec ses deux enfants, visitant des villes fantômes. Une Française dont Desmond découvre vite que, sous couvert de jouer les touristes, elle recherche son mari littéralement volatilisé trois ans plus tôt sur la route 66. Ce dernier lui aurait fait parvenir un cahier, seul indice de la piste à suivre. Un cahier contenant un récit qui, s’il n’est pas l’œuvre d’un mythomane, est la preuve de l’existence d’un des plus ahurissant criminel que l’histoire des Etats-Unis ait connu… et dont le chemin sanglant traversait déjà la petite ville de Narcissa en Oklahoma l’été 1966.

Prochaine lecture : Chanson douce de Leila Slimani

Stasi child de David Young

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on 13 octobre 2016

stasi-childJ’ai lu Stasi child de David Young  à paraître aujourd’hui aux éditions Fleuve noir. Nous voilà à Berlin Est en pleine guerre froide. Le corps d’une adolescente est retrouvée dans un cimetière, tout proche du mur. A première vue, tout laisse penser qu’elle fuyait vers l’Est et qu’elle a été abattue par les gardes frontières de l’Ouest. Dépêchés sur place, Karin Muller et son adjoint Werner Tilsner de la Kripo découvrent très vite qu’il n’en est rien. Sous le contrôle de la Stasi, ils vont tenter d’identifier la victime. Mais, Karin dont l’histoire personnelle trouve un étrange écho dans ce meurtre ne veut pas se contenter de ça et veut à tout pris retrouver l’assassin de cette fille. Elle ne va pas hésiter à mettre sa carrière en jeu pour mener à bien cette enquête. Pendant ce temps, le mari de Karin disparaît. Karin découvre alors qu’il est accusé de trahison envers la république démocratique. Elle va devoir faire un choix difficile.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce thriller. J’ai aimé le fait que ça se déroule en RDA et que l’on vive les choses du point de vue d’une communiste convaincue. Pour Karin Muller en effet, l’Ouest est une Sodome et elle ne comprend pas la fascination de son mari pour ce qui vient de la. Ça, c’est quelque chose que j’ai trouvé particulièrement original. En effet généralement, l’Allemagne de l’Est est vu comme l’ennemi, comme le pays à fuir. Là Karin ne remet jamais en cause le bien-fondé de tout ça. Jamais elle ne se demande si finalement la vie ne serait pas meilleure en RFA. Même après sa virée à l’Ouest pour récupérer la limousine, elle ne semble pas plus attirée par l’Ouest.

Karin ne se rend jamais compte non plus qu’elle est manipulée, qu’on lui ment. Si elle doute des photos montrant son mari embrassant une adolescente, jamais elle ne s’interrogera sur le fait qu’il veuille divorcer ou qu’il soit passé à l’Ouest sans lui en avoir parlé. J’ai été un peu sciée que Karin ne doute jamais (ou presque). Elle va douter pour ce qui concerne le meurtre de l’adolescente mais jamais pour ce qui la concerne de près. C’est assez fou quand on y pense. En lisant la quatrième de couverture, j’avais pensé justelent qu’elle remettrait en cause ses certitudes. Mais en fait non, il n’en est rien.

C’est vraiment ce qui fait la force de ce roman. Stasi Child est en effet particulièrement intéressant à cause du gros travail de documentation que l’auteur a fourni mais aussi pour le point de vue qu’il adopte à mon sens.

Après j’ai aimé l’ambiance sombre de ce roman. J’ai aimé aussi sa construction. En effet si au début les chapitres alternent entre Karin et son mari, Gottfried, très vite, les chapitres alternent aussi avec Irma, une adolescente cloitrée dans une maison de correction. Si au début , on voit pas trop ce que l’histoire d’Irma a à voir la-dedans, très vite les choses se mettent en placent. Les pièces du puzzle se mettent progressivement en place.

En bref, le premier roman de David Young, Stasi Child est un excellent thriller. Je vous le recommande :)

La quatrième lecture : À Berlin au temps du Mur, la méfiance est la règle et la confiance, un luxe. Vous ne saurez jamais quelle question peut vous trahir.

Hiver 1975, Berlin-Est. Karin Müller et Werner Tilsner, officiers de police, sont dépêchés au cimetière près du mur de Berlin afin de mener une enquête sur le meurtre d’une adolescente. Les journaux affirment que la jeune fille a été fusillée par une patrouille frontalière de l’Ouest alors qu’elle fuyait vers l’Est. Toutefois, l’autopsie prouve que la scène de crime a été modifiée et la fille violée et assassinée. On ordonne à Tilsner et Müller de s’en tenir à la recherche de l’identité de la victime, et de rester discrets. Trouver le coupable ne semble pas être la priorité… En dépit de sa loyauté sans faille envers le régime, Müller s’engage corps et âme dans l’enquête. Elle refuse de laisser échapper le coupable. Mais elle est surveillée de très près et ceux qui veulent entraver ses recherches sont nombreux. Lorsque son propre mari disparaît, Karin va se demander qui est véritablement son ennemi et choisir son camp.

Prochaine lecture : Black Coffee de Sophie Loubière

Je sais pas de Barbara Abel

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on 3 octobre 2016

je-sais-pasJ’ai pu lire avant sa sortie en librairie le 6 octobre, je sais pas de Barbara Abel. J’étais ravie car je l’attendais celui-là, séduite que j’avais ete par la quatrième de couverture. Et je n’ai pas ete decue!  Ce roman m’a très vite rendu accro!! Je vous raconte ? L’histoire démarre à la fin de l’année scolaire. les classes de maternelle de l’école des Pinsons sont sur le point de partir en sortie scolaire. Si la matinée se passe bien, au moment de se répartir en équipe pour construire des cabanes, la petite Emma Verdier refuse d’intégrer l’équipe de sa maitresse, Mademoiselle Mylène. La documentaliste la prend alors avec elle. Mais au moment de rentrer, les adultes se rendent comptent qu’elle a disparu. Ils se lancent alors à sa recherche. Alors que le temps passe, la police est appelée à la rescousse. Entre temps, Emma qui était tombée dans un trou dans la foret a été secourue par sa maitresse et a été retrouvée; Mylène, elle, est introuvable, bloquée dans le trou. Or le temps presse, elle est diabétique et a besoin d’une dose d’insuline dans les plus brefs délais.

Mon avis ? Franchement j’ai été bluffée par ce roman. J’ai été captivée quasiment du début à la fin. L’histoire est drôlement diabolique. Je ne parle pas des différents meurtres qui vont l’émailler. J’avais deviné en partie le fin mot de l’histoire même si l’auteur arrive à semer le doute jusqu’au bout. Enfin y en a quand même une de ces morts qui m’a surprise. Mais surtout ce que j’ai trouvé beaucoup plus diabolique, c’est le parallélisme entre Mylène, la jeune institutrice de 26 ans élevée par son père, Étienne  et Emma, la petite fille de 5 ans perdue dans les bois. Il y a dans l’histoire de Mylène beaucoup de similitudes avec celle d’Emma. ceci expliquant sans doute cela. Mais chut !! Je ne veux pas vous spoiler toute l’histoire.

Sachez cependant que le thème de l’innocence de l’enfance est un thème important dans ce roman. Et c’est à travers le personnage d’Emma Verdier qu’il va être abordé le plus. Normal puisque que c’est le personnage central du drame qui se joue. La petite Emma sous ses dehors d’ange va se révéler une véritable peste. Elle suscite un malaise chez les adultes et une répulsion chez les enfants qui la mettent à l’écart. Un vrai petit démon en herbe!!! Franchement, j’ai très vite éprouvé de l’antipathie pour Emma et ses « Je sais pas ». C’est assez rigolo parce que malgré le parallélisme entre les histoires d’Emma et de Mylène. Pour cette dernière, au contraire j’ai éprouvé pas mal de sympathie.

En fait, ce roman est totalement envoutant. Vous le commencez, vous ne pouvez pas vous arrêter :) Je l’ai commencé à New York, j’ai poursuivi ma lecture en salle d’embarquement puis un long moment dans l’avion et je l’ai terminé à la maison en quelques heures tellement j’étais prise par l’histoire! Bref je vous recommande vivement de vous plonger dans Je sais pas de Barbara Abel dès sa parution dans quelques jours. Vous ne le regretterez pas, croyez-moi :)

La quatrième de couverture : Le jour de la sortie en forêt de l’école maternelle des Pinsons, la petite Emma disparaît. Son institutrice Mylène finit par la retrouver à la nuit tombante dans une cavité. Piégée à son tour, l’institutrice parvient à hisser la fillette sur ses épaules, laquelle s’échappe et court rejoindre le groupe. Mais Mylène reste introuvable et Emma ne sait pas indiquer où se trouve sa maîtresse.

Prochaine lecture : Le dernier pape de Luis Miguel Rocha