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Roman policier

La loi des Sames de Lars Pettersson

Posted in Lecture
on 28 février 2017

Aujourd’hui, je vous embarque pour le grand Nord avec ma dernière lecture. Je viens en effet de finir La loi des Sames de Lars Pettersson.

Nous voilà en Suède. Anna, jeune substitut du procureur est appelée par sa grand-mère pour venir en aide à son cousin Nils Mattis, accusé de viol par une certaine Karen Margrethe. La jeune femme qui a grandit loin de la communauté Sames que sa mère avait quitté avant de se marier, se rend pourtant sur place dans le grand nord norvégien. Sur place, elle commence à enquêter pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. Alors que sa famille attend d’elle qu’elle convainque la victime de retirer sa plainte, elle pousse au contraire cette dernière à la maintenir. Mais la jeune femme décède brutalement. L’enquête pourrait s’arrêter là mais Anna persévère. Pour tirer au clair toute cette histoire, elle devra avant tout comprendre les codes et les lois qui régissent la communauté Sames à mille lieues de la loi norvégienne.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce polar nordique. Je ne connaissais pas du tout les Sames et ça a été pour moi une belle découverte. J’ai particulièrement apprécié la façon dont Anna mène l’enquête. Elle enquête sans vraiment enquêter. Comment vous expliquez ça ? Anna ne se dit pas : « Tiens la mort de Karen Magrethe est suspecte ». Non, elle ne remet pas explicitement en cause les conclusions de la police. Seulement incidemment, elle continue à enquêter sans qu’il n’y paraisse. Son enquête coule de source, j’ai envie de dire.

Ensuite, j’ai beaucoup apprécié la plongée dans le monde des Sames. Je ne connaissais pas du tout. Avant cette lecture, j’aurais bien été incapable de dire qu’il s’agissait d’un peuple vivant aux confins de la Suédé et de la Norvège!! J’ai été particulièrement intéressée par le décalage qui existé entre les lois de ce peuple et les lois du pays. J’ai aimé les explications sociologique que l’auteur tente d’apporter a tout ça. Bon certains passages m’ont quand même paru un peu plaqué, un peu artificiel.

Enfin, j’ai beaucoup apprécié le personnage d’Anna. Le récit adopte le point de vue de la jeune adjointe au procureur d’un bout à l’autre. On plonge donc dans l’univers Sames avec Anna. La jeune femme avec ce voyage renoue avec ses racines familiales. Il va lui falloir se faire une place parmi les siens et ce ne va pas être sans mal. Anna va, au fil des jours, reconquérir la place qui aurait dû être celle de sa mère récemment décédée. J’ai trouvé le personnage et son évolution au fil du récit intéressant à tous points de vue. A son arrivée, elle est intransigeante, intègre, sure de son fait. Elle vient dans le grand Nord pour aider son cousin et convaincre la victime de retirer sa plainte. Mais, sûre de son faite, elle n’hésite pas à faire l’inverse de ce que sa famille attend d’elle et encourage Karen Margrthe à la maintenir. Pourtant, petit à petit, ces certitudes vont s’effriter. Pour Anna, son voyage au pays des Sames va être l’occasion d’une prise de conscience et d’une remise en question de sa propre vie en Suède.

Bref pour moi La loi des Sames de Lars Pettersson a été une belle découverte. Je vous recommande vivement ce roman :)

La quatrième de couverture : En Laponie norvégienne, les Sames, peuple autochtone, continuent à vivre de l’élevage des rennes et selon des traditions ancestrales. Certains restent, d’autres partent, comme Anna, qui mène son existence en Suède, où elle a été nommée substitut du procureur. Son cousin Nils, lui, est resté, et il vient d’être accusé de viol. Devoir de famille, c’est Anna qui est chargée de trouver un arrangement avec la plaignante. Elle retourne alors chez les Sames, dans ces contrées reculées qui n’évoquent pour elle que de vieux souvenirs d’enfance. Là, entre les menaces qu’elle subit et les vérités qu’on lui cache, la jeune femme comprend vite que cette affaire de viol n’est que la partie émergée d’une enquête qu’elle va devoir mener. Même si, à la lumière des aurores boréales, la nature somptueuse et meurtrière semble parfois imposer sa loi aux hommes.

Prochaine lecture : Le livre des portes, tome 1 : Galenor d’Audrey Verreault.

Le cercle des plumes assassines de J.J. Murphy

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on 30 décembre 2016

le-cercle-des-plumes-assassinesJe viens de finir mon dernier livre pour l’année 2016 : Le cercle des plumes assassines de J.J. Murphy.

Ce roman débute par le meurtre d’un critique de théâtre, Leland Mayflower à la célèbre table ronde de l’hôtel Algonquin à New-York dans les années 20. Dorothy Parker, poétesse et journaliste à Vanity Fair fait partie du fameux cercle vicieux qui se réunit autour de cette table. Soupçonnée du meurtre par la police, elle et ses amis parmi lesquels des journalistes, des écrivains et des patrons de presse mais surtout le jeune William Faulkner fraichement débarqué à New York, vont devoir faire la lumière sur ce meurtre. A leur trousse, ils ont bien sur l’assassin mais aussi la mafia et la police.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce roman!! J’ai adoré le personnage de Dorothy Parker et ses répliques acerbes. Elle a toujours le mot qu’il faut, elle se moque de tout et de tous. Elle est caustique. Pourtant elle ne semble pas particulièrement heureuse. Elle tire le diable par la queue, boit comme un trou, est amoureuse de son ami Robert Benchley, journaliste à Vanity Fair aussi mais n’ose pas lui dire. Elle pourrait sembler antipathique décrite comme ça mais non. Je l’ai trouvé attachante. J’ai aimé sa fidélité en amitié mais aussi son côté mère poule avec le jeune William Faulkner. Oui oui vous avez bien lu : William Faulkner est un personnage central de ce roman. Il faut savoir que Dorothy Parker a aussi vraiment vécu à New York dans les années 20, qu’elle a travaillé à Vanity Fair et qu’elle a vraiment rencontré William Faulkner. C’est pareil la table ronde a vraiment existé aussi. Tout ça est bel et bien vrai. Bon certes l’auteur prend des libertés avec l’histoire et la chronologie des faits mais qu’importe j’ai envie de dire!

Après J’ai aimé l’humour noir qui parsème ce roman. Tiens j’ai adoré le surnom que Dorothy donne à Faulkner. J’ai adoré comment dans la bouche de Benchley O’Rannigan devient Orang-outan. C’est un vrai régal! J’ai trouvé à ce roman un petit côté Agatha Christie pas désagréable du tout aussi. C’est peut être pas un hasard finalement si ce roman a été nominé pour le prix Agatha :)

Bref, j’ai passé un excellent moment avec Le cercle des plumes assassines de J.J. Murphy. Je ne sais pas vous mais moi, maintenant Je lirais avec plaisir les deux autres tomes consacrés à Dorothy Parker et à ses amis :)

La quatrième de couverture : Dorothy Parker fut l’une des femmes les plus drôles de l’Amérique. Critique, poète, scénariste, elle fut un pilier de la célèbre Table Ronde de l’hôtel Algonquin, où déjeunaient ensemble les plus fins esprits de New York. Dans ce roman qui nous fait revivre les folles années 20, elle devient malgré elle l’héroïne intrépide d’une enquête criminelle. Un matin, Dorothy découvre sous leur table habituelle un inconnu poignardé en plein coeur. Pour compliquer l’affaire, un jeune outsider, venu du Sud, un certain William («Billy») Faulkner, qui rêve de devenir écrivain, va se trouver mêlé à l’histoire. Il est le seul à avoir eu un furtif aperçu du tueur… Mené à un rythme endiablé, ce roman qui allie suspense et humour nous plonge dans l’ambiance de Manhattan à l’époque de la Prohibition. On y croise gangsters notoires, stars de cinéma, légendes littéraires, des personnes réelles côtoyant des êtres de fiction. Jeux de mots, propos acidulés, insultes à peine voilées : les répliques fusent comme des tirs de mitraillette, le tout dans une joyeuse anarchie. J.J. Murphy, admirateur de longue date de Dorothy Parker, a lancé avec ce premier roman une série autour du «cercle vicieux» de l’hôtel Algonquin. Ce roman et le troisième de la série ont été nominés pour le prestigieux prix du polar «Agatha».

Prochaine lecture : Entre II Mondes, tome 1 : Réminiscences de D. Lygg

Accroissement exponentiel de PAL

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on 11 juin 2016

Chez les éditeurs, c’est reparti  pour les promos : 2 livres achetés, un gratuit. Quand en plus, j’ai reçu de mes collègues des bons achat pour me faire plaisir, j’ai pas résisté longtemps à faire un tour à la FNAC. Le résultat ? Un craquage de folie! 17 nouveaux livres! Comme si ma PAL avait besoin de ça, tiens!

PAL juin 2016

Je vous montre ce que j’ai embarqué :

  • Code 93 d’Olivier Norek. J’ai tellement aimé Surtensions qu’il fallait que je me procure rapidement les deux premiers tomes de la saga Coste!!
  • Territoires d’Olivier Norek
  • Le passe-miroir tome 1 : la fiancée de l’hiver de Christelle Dabos. J’ai tellement entendu que c’était un petit bijou que j’ai décidé de me faire mon avis moi-même.
  • Pandemia de Franck Thilliez
  • La forêt des ombres de Franck Thilliez. Je crois bien qu’avec le précédent, ça sera les premiers romans de l’auteur que je lis!
  • Am stram gram de M.J. Arlidge. J’ai tellement vu de gens le lire celui-là que j’ai fini par faire une fixation dessus. Il me le fallait :)
  • D´eau et de feu de Françoise Bourdin
  • La bibliothèque des cœurs cabossées de Katarina Bivald
  • Je suis Pilgrim de Terry Hayes
  • Que sonne l’heure de Peter James. Là aussi c’est parce que j’ai beaucoup aimé Pour l’éternité que j’ai voulu lire une nouvelle enquête du commissaire Roy Grace.
  • Un doux pardon de Nelson Spielman. Là ce n’est pas pour le héros mais l’auteur dont j’avais lu l’année dernière Demain est un autre jour que je l’ai acheté celui-là.
  • Comment braquer une banque sans perdre son dentier de Catharina Ingelman-Sundberg. Celui-là, je l’ai embarqué pour son titre qui promet un bon moment de rigolade!
  • Le règne des Illuminati de Jacques Ravenne et Éric Giacometti
  • La vérité à propos d’Alice de Katherine Webb
  • Des fauves et des hommes de Patrick Graham
  • Je le ferai pour toi de Thierry Cohen
  • Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie
  • Le voyeur du Yorkshire de Peter Robinson
  • Leviatemps de Maxime Chattam
  • L’enfant perdu de John Hart

A cela, il faut encore ajouter quelques services presse  :)

Et vous, y a eu du nouveau dans votre PAL ?

Piste noire de Antonio Manzini

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on 6 juin 2016

piste noire

Ce week-end, j’ai terminé Piste noire d’Antonio ManziniPiste noire est la première enquête du commissaire (oups du sous-prefet) Rocco Schiavone. Rocco a été muté, on ne sait pas trop pourquoi, il y a quatre mois de Rome à Aoste. Alors qu’il se morfond loin de la capitale, il est appelé dans une petite station de ski où on vient de retrouver le cadavre d’un homme sur lequel est passée une dameuse. Accident ? Meurtre ? Rocco, accompagné de l’inspecteur Italo Pierron commence à interroger les proches de la victime à commencer par sa veuve, la très belle, Luisa Pec. Après avoir bousillé ses Clarks dans la neige, Schiavone finit par se faire une idée de se qui a pu se passer et surtout par découvrir qui pouvait bien vouloir tuer le pauvre type.

Mon avis ? Franchement voilà un polar classique mais efficace. J’ai bien aimé le personnage du sous-préfet Rocco Schiavone. Il est imbuvable, odieux, violent, macho, sarcastique, corrompu même. Bref, c’est l’archétype du personnage antipathique et pourtant, on ne peut pas le détester vraiment. Non c’est pas possible :) Au fond de ce flic, il reste en effet un fond d’humanité. Rocco est un flic ripou au grand cœur comme le montre l’épisode du camion (non j’en dit pas plus, n’insistez pas). Rien que pour ça, on ne peut pas le détester complètement. Et puis on sent qu’au fond, il y a une fêlure. Quelque chose s’est brisé chez lui quand il était à Rome et cela a à voir avec sa femme Marina dont on finit par comprendre qu’elle est morte. Mais dans quelles circonstances? Mystère. Quel rôle à jouer Schiavone dans cette mort ? Mystère!

Après ça, l’enquête est plutôt bien menée. Ça progresse grâce notamment à l’intuition et à l’esprit de déduction de Rocco mais aussi à ses méthodes borderline. Il n’hésite pas à mettre une baffe, à terroriser un témoin quand il le juge nécessaire. Oui il est odieux notre sous-préfet.

Franchement j’ai beaucoup aimé le personnage de Rocco Schiavone. J’ai aimé le découvrir et je lirais avec plaisir ses prochaines enquêtes.

La quatrième de couverture : Séducteur, corrompu, sarcastique, Schiavone est aussi antipathique qu’attachant. Le genre de héros qu’on adore détester. Le commissaire Rocco Schiavone est romain jusqu’au bout des ongles : snob, macho et ronchon, il est doté d’un humour noir dévastateur. Muté à Champoluc dans le val d’Aoste, il vit son départ en province comme un exil. A son corps défendant, il doit quitter sa paire de Clarks adorée pour porter de répugnants après-ski et considère ses nouveaux collègues comme des ploucs. Peu après son arrivée, on trouve le cadavre d’un homme sur une piste de ski, écrasé sous une dameuse. Accident ou meurtre ? Quand le médecin légiste découvre un foulard dans la gorge de la victime, le doute n’est plus permis. Schiavone se plonge alors dans une enquête rocambolesque, freiné par son ignorance, voire son mépris, de la région et de ses usages. Mais certains habitants de cette vallée hostile et glaciale trouvent grâce à ses yeux. Notamment une habitante : la somptueuse Luisa Pec.

Prochaine lecture : Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs