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Roman historique

Miniaturiste de Jessie Burton

Posted in Lecture
on 26 juin 2017

J’ai lu il y a peu Miniaturiste de Jessie Burton.

Avec Miniaturiste, son premier roman, Jessie Burton nous entraîne à Amsterdam au XVII eme siècle. Nella Oortman n’a que 18 ans quand elle est mariée à Johannes Brandt un riche marchand d’Amsterdam. Nella arrive, seulement accompagnée de son perroquet dans la maison de son mari un beau matin d’octobre 1686. Elle fait là la connaissance de Marin, la sœur de Johannes restée célibataire qui règne sur la maisonnée et des domestiques, Cornelia et Otto. En guise de cadeau de mariage, Johannes lui offre un cabinet exact reproduction de leur maison sur le canal du Herengracht. Nella entreprend avec l’aide d’un miniaturiste de l’animer. Mais les jours passent et Nella qui attend chaque soir que son mari la visite dans sa chambre, peine à trouver sa place dans cette étrange maison qui cache bien des secrets. Jusqu’au jour où son mari est arrêté et jeté en prison. Nella n’a pas d’autres choix que de se lancer dans la bataille.

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Un gout de cannelle et d’espoir de Sarah McCoy

Posted in Lecture
on 16 juin 2015

Un gout de cannelle et d'espoir de Sarah McCoyJ’ai lu il y a quelques semaines déjà Un gout de cannelle et d’espoir de Sarah McCoy que j’ai acheté par hasard à la FNAC attirée comme un aimant  par le bandeau rouge qui l’entourait et la quatrième de couverture ensuite.

L’histoire débute de nos jours au Texas près de la frontière mexicaine. Reba Adams, journaliste écrit un article sur les traditions de Noël à travers le monde. Pour cela, elle veut interroger Elsie, la propriétaire d’une boulangerie allemande. Elsie, qui a vécu la guerre s’est installée aux États-Unis avec son mari, un médecin de l’armée américaine rencontrée après la défaite allemande.  Et Elsie se souvient. Elle se souvient de son adolescence dans l’Allemagne nazie. Ses parents tenaient à Garmisch une boulangerie dans laquelle la jeune fille aidait. Alors que sa sœur était partie pour un lebensborn, Elsie était courtisée par un officier SS plus âgé. Malgré la guerre, sa vie était insouciante et protégée. Jusqu’au jour où un petit garçon juif évadé des camps de la mort vient frapper à sa porte et lui demande de le cacher. Et là, la jeune fille va devoir faire un choix.

Mon avis ? J’ai été frappée tout d’abord par la ressemblance dans la construction de ce roman avec Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Un gout de cannelle et d’espoir est construit sur le même principe : on alterne les scènes pendant la guerre et les scènes au présent. Mis là où cela fonctionnait pour le roman de Tatiana de Rosnay, ici ça ne marche pas. Contrairement à Julia Jarmond, Reba n’a aucun lien avec l’histoire d’Elsie. Rien ne lie les deux femmes, aucun secret de famille. Reba n’a probablement jamais mis les pieds en Allemagne, sa famille non plus. Son petit ami, d’origine mexicaine encore moins. Du coup, les chapitres qui racontent l’histoire au présent ne présentent à mes yeux pas grand intérêt. J’ai même par moment trouvé cela un brin long (et ennuyeux). J’aurais bien sauté certains passages concernant Reba. J’ai pris par contre beaucoup de plaisir à lire l’histoire d’Elsie pendant la guerre. D’ailleurs, ça se voit à mon résumé du roman je crois :)

Ensuite le second point d’achoppement pour moi tient encore dans la construction de l’intrigue. L’auteur commence à nous livrer l’histoire d’Elsie (chouette! ce sont les meilleurs passages du livre) alors même que Reba n’a pas encore parlé à la vieille femme mais s’est juste entretenue avec sa fille, Jane. Du coup, pour moi, le fil conducteur entre le présent et le passé est difficile à voir. Je ne sais pas si je suis claire ?

Bref Sarah McCoy signe avec Un gout de cannelle et d’espoir un bon roman. Il aurait pu être excellent si certains passages avaient été abrégés et éventuellement si un lien plus flagrant avait été fait entre Reba et Elsie. Dommage :)

La quatrième de couverture : Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa soeur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l’armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d’insouciance. Jusqu’à cette nuit de Noël, ou vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps…
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d’une pâtisserie allemande, celle d’Elsie… Et le reportage qu’elle prépare n’est rien en comparaison de la leçon de vie qu’elle s’apprête à recevoir.

Prochaine lecture : Fenêtre sur crime de Linwood Barclay.

Les enfants des justes de Christian Signol

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on 20 juin 2014

les enfants des Justes SignolJe viens de lire Les enfants des Justes de Christian Signol. Je l’ai acheté il y a quelques semaines et j’avais très envie après avoir lu la quatrième de couverture de me plonger dedans. C’est désormais chose faite. Les enfants des Justes raconte l’histoire d’un couple de fermiers, Victoria et Virgile pendant l’occupation allemande en Dordogne. Leur ferme étant juste de l’autre côté de la ligne de démarcation, Virgile va aider la résistance à faire passer des gens en zone libre. Un jour, ils vont même recueillir une petite fille juive que ses parents ont envoyé à la campagne pour la protéger. Très vite, le couple voit en Sarah, l’enfant qu’ils n’ont jamais eu mais la petite repart et c’est Elie, un garçonnet qui vient trouver refuge à la ferme. Le petit garçon reprend petit à petit goût à la vie. Alors que les rafles se multiplient, Sarah revient à la ferme se cacher à la grande joie de Victoria et Virgile. Mais les actions des maquisards se multiplient et les représailles allemandes deviennent de plus en plus dures. Virgile, Victoria et les enfants échapperont-ils aux arrestations et à la déportation ?

Mon avis ? voilà un émouvant témoignage sur l’action des Justes, ces hommes et ces femmes qui ont aidé, secouru, caché des Juifs durant la seconde guerre mondiale au péril de leur vie. J’ai vraiment aimé ce roman, si l’on peut parler comme ça vu le sujet qu’il aborde. J’ai été prise aux tripes tout du long. Et en lisant l’épilogue, j’ai pleuré, pleuré. Cet homme, cette femme ont eu un courage extraordinaire.  Même si pour eux c’était normal, c’était juste, il n’y avait rien d’autre à faire. Et puis au delà de l’histoire de ces gens, l’écriture de Christian Signol donne à tout cela une intensité, une force incroyable. Peut-être parce que le récit est totalement épuré, d’une grande  sobriété. Et du coup il s’en dégage beaucoup d’émotion. Je me suis prise à espérer tout du long que Victoria et Virgile s’en sortent avec les enfants. Les enfants des justes est un très, très beau témoignage sur cette période trouble et sur ces gens, ceux que l’on appelle communément Les Justes, ces gens qui se sont mis en danger pour venir en aide à d’autres. C’est un fabuleux hommage aussi à tous les Virgile et Victoria qui ont risqué leur vie pour en sauver d’autres. Je ne peux donc que vous encourager à le lire!

La quatrième de couverture : En 1942, dans le département de la Dordogne, la ligne de démarcation croise le cours de l’Isle. La ferme des Laborie est à deux pas de la rivière et Virgile, n’écoutant que son cœur, ne refuse jamais sa barque à ceux qui tentent de passer en zone libre. Lorsqu’on propose à Virgile et à Victoria qui n’ont jamais pu avoir d’enfant, de cacher Sarah et Elie, deux gamins juifs perdus dans la tourmente, ils accueillent les petits réfugiés comme un don du ciel. Au fil des jours, malgré les trahisons, les dénonciations, les contrôles incessants, la Résistance s’organise…

Prochaine lecture : Une fille qui danse de Julian Barnes

Le grand Coeur de Jean-Christophe Rufin

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on 25 janvier 2014

le grand coeurJ’ai reçu il y a peu le roman de Jean-Christophe Rufin, Le grand Coeur qui vient de sortir en poche aux éditions Folio. Avec ce roman, nous voilà plongé en plein Moyen-Age au temps des dernières croisades et de la Guerre de cent ans en plein règne de Charles VII. Jacques Coeur retranché sur une île grecque pour échapper à ses poursuivants, trouve refuge dans une maison isolée de l’ile. Là, il commence à écrire ses mémoires. C’est le récit de ce destin hors du commun qu’il nous conte. Fils d’un modeste fourreur, doux rêveur, il fait malgré tout un beau mariage. Mais Jacques Cœur voit plus grand et décide un beau jour de se rendre en Orient. De là, il revient avec les plans d’un réseau de commerce incroyable pour l’époque. Il se met à l’œuvre, décide d’approcher le roi pour quérir sa protection. Le roi l’écoute et en fait l’un de ses conseillers. Petit à petit, Jacques Coeur développe son entreprise dans toute l’Europe tout en se voyant confier de nouvelles charges par le roi. Au fil des années, il s’enrichit au delà de toutes ses espérances. Alors qu’il évolue dans le cercle restreint du pouvoir royal, conseillant mais aussi finançant toutes les entreprises de Charles VII, il fait la connaissance de la jeune maitresse du souverain, Agnès Sorel dont il devient un proche. Mais le roi très vite jalouse cet homme qui a le malheur d’être plus riche que lui. Et c’est pour Jacques Coeur le moment de la chute. S’en suit un procès, la torture, la spoliation de ses biens, l’emprisonnement et enfin la fuite dans le dénuement.

Mon avis ? Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman historique sur cette période. Enfin même de roman historique tout court! Je n’avais rien lu non plus de Jean-Christophe Rufin auparavant et ne connaissais pas grand chose du personnage de Jacques Coeur ni même de Charles VII (Elles sont loin mes études de lettres maintenant). Cela ne m’a pas empêché de beaucoup aimer ce roman. Ça se lit très bien. J’ai plongé très vite avec délices dans les tourbillons de la vie de cet homme. Car même en retraçant le plus fidèlement possible les événements historiques et le rôle de Jacques Coeur dans ceux-ci, Jean-Christophe Rufin réussit le pari d’un roman passionnant où l’on ne s’ennuie pas un seul instant (et ça pour moi, ce n’était pas gagné d’avance). C’est sans doute dû à mon avis au parti pris de l’auteur d’écrire son roman comme des Mémoires à la première personne (à la manière des mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar comme il le dit lui-même dans la postface). J’ai aimé le portrait de Jacques Coeur qui se dégage du livre : il a de part son génie réussit à faire entrer le royaume dans  la Renaissance, en a fait un carrefour incontournable pour les échanges commerciaux mais n’en demeure pas moins un personnage ambivalent à l’image de son palais de Bourges. Moins ambivalent malgré tout que le roi Charles VII qu’il nous décrit comme faible et indécis d’un côté; jaloux, peu fiable et sans scrupule de l’autre. De ce roman, le grand argentier ressort avec une image positive, peut-être un peu trop mais c’est ce qui donne tout son charme à ce livre. Bref, je ne saurai trop vous conseiller de le lire à votre tour. Et moi, je file voir quels sont les autres romans de Jean-Christophe Rufin :)

La quatrième de couverture : Dans la chaleur d’une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie et tente de démêler l’écheveau de son incroyable destin. Fils d’un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la Guerre de Cent ans. Il a changé le regard sur l’Orient, accompagnant le passage des Croisades au commerce, de la conquête à l’échange. Comme le palais auquel il a laissé son nom, château médiéval d’un côté et palais renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Il a voyagé à travers tout le monde connu, aussi à l’aise dans la familiarité du pape que dans les plus humbles maisons. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-quatre ans. Au faîte de sa gloire, il a connu la chute, le dénuement, la torture puis, de nouveau, la liberté et la fortune. Cet homme, c’est Jacques Coeur.

Prochaine lecture : Le Cercle celtique de Björn Larsson