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Rentrée littéraire 2016

Je m’appelle Léon de Kit de Waal

Posted in Lecture
on 1 novembre 2016

je-mappelle-leonCette année, j’ai eu la chance d’être tirée au sort pour participer aux matchs de la rentrée littéraire organisé par Priceminister. C’est ainsi que j’ai reçu un des trois livres que j’avais coché parmi la sélection proposée à savoir Je m’appelle Léon de Kit de Waal.

Ce roman raconte l’histoire de Léon, un petit garçon noir agé de 9 ans. Il vit avec sa mère Carol et son petit frère Jake. Mais peu après la naissance de Jake, sa mère tombe en dépression et ne peut plus s’occuper de ses enfants. C’est Léon qui s’occupe de tout à la maison jusqu’au jour où une voisine appelle les services sociaux. les deux enfants sont placés en famille d’accueil chez Maureen. Cette dernière s’attache aux enfants mais Jake, agé de quelques mois, est proposé à l’adoption. L’assistante sociale lui trouve une nouvelle famille et il est séparé de Léon. Léon, séparé de son petit frère qu’il adore, sans nouvelle de sa mère, accumule les bêtises : il vole, il ment, il répond. Et puis Maureen tombe malade et Léon part vivre chez sa sœur, Sylvia. Il reçoit en cadeau un vélo et part explorer le quartier. Il découvre des jardins partagés et fait la connaissance de Tufty, un jeune noir et de Mr Devlin, un vieil homme acariâtre. Et puis un jour, Léon entend une conversation qu’il n’aurait pas dû entendre…

Mon avis ? J’ai été particulièrement sensible face à l’histoire de ce petit garçon abandonné. Kit de Waal retrace avec justesse le parcours des enfants abandonnés qui ne seront jamais adoptés car trop vieux ou de couleur. Léon cumule ces deux handicaps : il est métis et il a neuf ans quand sa mère le laisse, lui et son frère aux bons soins des services sociaux. En effet si Jake qui est blond aux yeux bleus et âgé de quelques mois trouve sans mal une famille, c’est loin d’être le cas de Léon qui va aller de famille d’accueil en famille d’accueil. D’abord chez Maureen puis chez sa sœur Sylvia quand elle tombe gravement malade. J’ai trouvé que Kit de Waal rendait avec beaucoup de justesse le mal être de Léon : il vole, il ment, il répond aux adultes, il finit même par fuguer. C’est bien senti.

Kit de Waal écrit avec beaucoup de sensibilité l’histoire de Léon mais elle ne sombre jamais dans le pathos. C’est peut-etre parce que l’histoire est racontée du point de vue de Léon justement.

Bon j’ai été un peu surprise à la lecture que la fameuse conversation surprise par Léon que mentionne la quatrième de couverture n’intervienne qu’aux trois quart du roman. Comment vous dire ? je pensais que justement cela constituerait le point de départ de ce roman; Or pas du tout. Mais vous voilà prévenu :)

C’est pareil je trouve avec le contexte historique : l’histoire de Léon se déroule dans les années 80 aux Royaume-Uni. Charles va épouser Diana. Pendant ce temps des altercations ont lieu entre la population noire et la police. Un des amis de Tufty, Castro a été en effet assassiné par la police et les noirs manifestent pour réclamer justice. C’est finalement très accessoire tout ça. Ce qui importe c’est Léon et son histoire.

Il n’en demeure pas moins que Je m’appelle Léon est un joli récit plein de sensibilité. Je vous le recommande si vous ne l’avez pas déjà lu :)

La quatrième de couverture : Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop. Heureusement Leon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Leon n’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…

Prochaine lecture : L’enfant qui criait au loup.

Aussi noir que ton mensonge de Antti Tuomainen

Posted in Lecture
on 7 septembre 2016

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J’ai pu lire en avant-première Aussi noir que ton mensonge de Antti Tuomainen à paraitre demain aux éditions Fleuve noir. Il faut que je vous raconte : l’histoire se déroule en Finlande. Le journaliste Janne Vuori vient de recevoir un email anonyme le lançant dans une enquête sur une mine de nickel située dans le nord du pays. Janne se rend sur place pour commencer à enquêter et écrire un article. Refoulé du site, il rentre à Helsinski où il tente d’entrer en contact avec les dirigeant de la société. Petit à petit, il découvre que la mine est entourée de morts suspectes que ce soit celle d’un journaliste trop curieux ou même de membres du comité directeur de la mine. Menacé ainsi que sa famille, Janne hésite à poursuivre son enquête. Mais la curiosité est plus forte et Janne continue envers et contre tout.

Mon avis ? Je dois dire que ce roman n’est pas banal je trouve! Aussi noir que ton mensonge est déjà assez original dans sa construction. Il alterne en effet les chapitres à la première personne et ceux à la troisième. Le journaliste, Jane Vuori raconte son histoire dans les premiers tandis que dans les second, on suit un homme mystérieux qui semble être un tueur. Je dois dire que cela fait assez bizarre au début! J’ai bien apprécié le fait que même quand après plusieurs chapitres, l’inconnu est identifié et se révèle être le père de Janne parti 20 ans plus tôt sans laisser d’adresse, l’alternance Je/Il continue.

Après ce n’est pas la seule chose originale dans ce roman! Il y a le thème. Il est question d’environnement, de pollution et de scandale écologique pour faire court. Janne enquête en effet sur les pratiques des dirigeants d’une mine de nickel pour préserver sa rentabilité.

Après que ce soit un journaliste qui mene l’enquête, c’est pas si originale que ça. il y en a d’autres dans la littérature policière. ce qui est plutôt original : c’est que le journaliste en question ne s’intéresse peu ou prou aux morts qui entourent la mine. Il s’intéresse uniquement aux questions environnementales. Pourtant il découvre rapidement que le comité directeur est décimé petit à petit : l’un est étranglé pendant qu’il fait son jogging; un second est « suicidé » du vingt-cinquième étage de son immeuble; un troisième est retrouvé pendu dans son garage, … Même quand il finit par découvrir le commanditaire de tout ça, j’ai pas eu l’impression qu’il y avait eu vraiment des indices pour nous mettre sur la piste, nous pauvres lecteurs. Ce roman se lit d’avantage comme une enquête journalistique que comme une enquête policière à proprement parlé.

Bref aussi surprenant qu’il puisse l’être, Aussi noir que ton mensonge de Antti Tuomainen est un bon thriller. Oui j’ai bien aimé :)

La quatrième de couverture : Journaliste d’investigation pour « Le Quotidien de Helsinki », Janne Vuori est informé par un coup de téléphone anonyme de l’existence d’activités illégales menées dans une mine de nickel, au nord de la Finlande. Malgré les protestations de sa femme, qui lui reproche ses fréquentes absences, il se rend sur place, mais toutes ses tentatives pour entrer en contact avec les propriétaires de la mine échouent. Lorsqu’il finit par convaincre un membre du comité exécutif de le rencontrer officieusement, il découvre que des dissensions ont éclaté au sein de la direction, à la suite d’activités douteuses mettant en péril l’environnement. Un personnage avec lequel il avait rompu tout lien refait alors surface : son père. Disparu vingt ans auparavant, ce dernier souhaite renouer avec ce fils qu’il a abandonné. Bouleversé, Janne tente de reprendre le contrôle de son enquête et de sa vie. Mais plus il avance dans ses investigations, plus il trouve sur son chemin disparitions inexpliquées, « accidents » mortels et menaces…

Prochaine lecture : Face à la mer de Françoise Bourdin

La rage de Zygmunt Miloszewski

Posted in Lecture
on 23 août 2016

la_rageJe viens de finir La rage de Zygmunt Miloszewski à paraitre le 8 septembre prochain aux éditions Fleuve. Après un début un peu difficile en raison des noms des personnages ou des lieux pas facile à lire pour nous autres européens, j’ai adoré ce roman. On plonge dans une petite ville de Pologne. Le procureur Theodore Szacki a été muté à Olsztyn après avoir exercé longtemps à Varsovie. Là il découvre dans un ancien bunker, le squelette d’un homme. A première vu, il s’agit du squelette d’un homme mort plusieurs dizaine d’années auparavant. Le procureur en fait don à la faculté d’anatomie; mais voilà le squelette s’avère être celui d’un homme disparu quelques jours plus tôt. Pendant ce temps, une femme victime de violence conjugale vient déposer plainte. Le procureur la renvoie chez elle mais elle finit à l’hôpital dans le coma. Szacki commence à enquêter sur le squelette. Il semble se rapprocher de la vérité quand Hélena, sa fille unique est enlevée et menacée d’une mort atroce. Szacki voit rouge et il décide de mener seul l’enquête pour retrouver sa fille chérie.

Mon avis ? Je l’ai dit j’ai beaucoup aimé ce thriller. Chose que je ne savait pas, c’est que La rage fait partie de la saga Théodore Szacki et que c’est le troisième volet des aventures du procureur. En tout cas, ça ne se ressent pas à la lecture. je n’ai noté en cours de lecture aucune référence à un ou plusieurs tomes précédents; c’est seulement après avoir refermé ce roman et avoir vu qu’il s’agissait du troisième tome de la saga que je me suis faite la réflexion qu’une allusion au passé du procureur Szacki pouvait faire référence à une aventure passée.

Après j’ai beaucoup aimé l’histoire. J’ai trouvé ça assez original et surtout très bien mené. Je n’avais pas vu toutes les implications.

Enfin j’ai adoré la façon dont c’est écrit. je vous explique : les points de vue alterne. on suit le procureur Theodore Szacki puis la femme victime de violence conjugale puis la psychiatre. La particularité de tout ça ? C’est que les chapitres racontés du point de vue des personnages secondaires sont écrit à la troisième personne mais surtout qu’ils s’enchainent avec les chapitres consacrés au procureur sans que le changement de point de vue soit évident tout de suite. Je m’explique un chapitre consacré au procureur va s’ouvrir sur un « Il » anonyme alors que le chapitre précédent narrait les évènement du point de vue d’un mari violent. Ça fait bizarre au départ. Mais surtout ça contribue à l’atmosphère sombre de ce roman.

Bref pour moi, La rage de Zygmunt Miloszewski est une bonne surprise; je vous conseille vivement de foncer l’acheter début septembre quand il paraitra. vous ne le regretterez pas (perso plus j’ai avancé dans ma lecture, moins j’ai pu le lâcher).

La quatrième de couverture : Un cadavre brûlé par des armes chimiques est retrouvé sur un chantier polonais. Les résultats de l’autopsie sont stupéfiants : certains membres prélevés sur place n’appartiennent pas au corps de la victime. Absorbé par cette étrange affaire, le procureur Teodore Szacki néglige une plainte pour violences conjugales. Il en prend conscience trop tard : la plaignante a été grièvement blessée. Son mari est découvert quelques jours après, vivant, mais la langue et les cordes vocales sectionnées… Mis en cause par sa hiérarchie, le magistrat voit sa carrière menacée, lorsque sa propre fille est enlevée à son tour. Il sent alors monter en lui la rage.

Prochaine lecture : Le songe de l’inventeur de Thierry Bourcy et François-Henri Boulié

Les corps de Lola de Julie Gouazé

Posted in Lecture
on 17 août 2016

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Premier roman de la rentrée littéraire 2016 lu! J’ai en effet fini hier soir dans les transports en commun, Les corps de Lola de Julie Gouazé à paraitre le 18 aout aux éditions Belfond. Pourquoi avoir choisi de commencer par ce roman plutôt que par ce qui apparait comme le phénomène de cette rentrée, Voici venir les rêveurs ? Et bien parce que ce roman est un des premiers à paraitre (il sort le 18 aout) et parce qu’il est court (à peine 128 pages) et donc se lit très vite. Oui il se lit très vite mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable.Ce petit roman explore le désir féminin sous toutes ses formes à travers le personnage dual de Lola. Il y a d’un côté la timide Lola, la Bleue; de l’autre, la sulfureuse Lola la Rouge. A travers le personnage de Lola, Julie Gouazé évoque pour son second roman (elle est l’auteur du très remarqué Louise) le désir féminin, les pratiques sado-masochistes, l’amour à trois, le désir pendant et après la grossesse, etc..

Mon avis ?  S’il y a des réflexions intéressantes sur un sujet tabou comme le désir féminin, j’ai l’impression que malgré tout dans une semaine (OK j’exagère un peu), j’aurais oublié ce livre. Non pas que ça soit mal écrit, non pas que je me sois ennuyée. Non c’est juste que les mots ont glissé. Je n’ai pas vu un grand intérêt à cette lecture. Bref, Les corps de Lola de Julie Gouazé ne sont pas pour moi un coup de cœur.

La quatrième de couverture : Lola est une femme comme les autres. Que veut dire être une femme comme une autre ?
Qui pourrait se douter en regardant Lola qu’un feu violent couve au fond de ses tripes ?
Lola si douce, si compréhensive… C’est pourtant une rage ancestrale qui sort de Lola.
Elle est une. Elle est deux. Rouge et Bleue. Les deux Lola enfermées dans un même corps.  Qui est-elle ? Celle qui se laisse bander les yeux, ou celle qui aime dormir dans des draps  en coton ? Où est celle qui réunissait les deux ?

Ce que la tête de Lola interdit par morale, son corps l’exige par bravoure.

À travers la vie de Lola, la fille coupée en deux, l’héroïne partagée, tiraillée, Julie Gouazé nous  offre un long chant du désir et du corps et, à l’image de sa belle Lola, transforme le glauque  en poésie.

Prochaine lecture : La rage de Zygmunt Miloszewski