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Peine perdue

Peine perdue d’Olivier Adam

Posted in Lecture
on 23 décembre 2014

peine perdue olivier adamDepuis plusieurs années maintenant, Priceminister organise les matchs de la rentrée littéraire des blogueurs. Cette année encore, j’ai décidé de participer et j’ai choisi dans la sélection de titres proposés de lire et de chroniquer le dernier roman d’Olivier Adam, Peine perdue. Peine perdue est un roman polyphonique. Cela commence avec l’histoire d’Antoine, joueur de football vedette de l’équipe locale. Antoine travaille sur le chantier de réfection d’un camping mais un beau jour il est sauvagement agressé et ai abandonné sur un banc en face de l’hôpital. pendant ce temps, la tempête se déchaine sur la côte et un couple de petits vieux en villégiature dans le coin se retrouve emportés par les flots déchainés. Seul le vieil homme s’en sortira; sa femme périra noyée. De fil en aiguille, nous allons suivre une succession de personnages qui se trouvent liés les uns aux autres par un lien de parenté, une histoire commune ou parce que leur chemin s’est croisé à un moment ou à un autre .

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce nouveau roman d’Olivier Adam. J’ai aimé la façon dont c’est écrit : 22 portraits d’hommes et de femmes. Ça commence avec Antoine et ça se terminera avec Antoine mais avant ça, son ex-femme, son père, sa sœur, son entraineur, le joueur de l’équipe adverse à qui il a donné un coup de boule et quelques autres vont venir tour à tour témoigner de leur quotidien dans cette cité balnéaire désertée. Il est question d’amour, de chômage, de la difficulté à élever son enfant, du mal d’enfant aussi, de trouver sa voie, de faire son trou, d’être heureux tout simplement. Dans Peine perdue, il est question de la vie tout simplement, de la vie qui pourrait être la notre ou celle de quelqu’un que l’on connait.

Après le style de l’auteur pourra en décontenancé certains. Au début de Peine perdue tout du moins, l’auteur ne s’embarrasse pas avec la ponctuation.   Le style est très oral je trouve. J’ai eu l’impression d’être dans la tête des personnages par moment. Et puis, petit à petit cet aspect s’estompe et va jusqu’à disparaitre au profit d’un style plus littéraire. Et ce alors même que les personnages restent des gens des classes populaires qui ont fait peu d’études. C’est dommage d’avoir laissé tomber cette façon d’écrire car je trouve que c’était une grande force de ce roman (et sans doute l’un des meilleurs points).

Bon c’est pas grave car malgré tout, j’ai beaucoup aimé cette lecture. Ma note ? 16/20.

La quatrième de couverture : Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l’abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d’Azur: la sauvage agression d’Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu’on a laissé pour mort devant l’hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions.
Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.
Avec Peine perdue, Olivier Adam signe un livre d’une densité romanesque inédite, aux allures de roman noir, et dresse le portrait d’une communauté désemparée, reflet d’un pays en crise.

Prochaine lecture : Septembre rouge (rouge encore) de Anders Bodelsen

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